Après la carte la plus détaillée de notre galaxie il y a quatre ans, le satellite Gaia renchérit… avec une carte encore plus détaillée.
Il s’agit en fait de la version 3, qui ajoute des détails sur la température de centaines de millions de ces étoiles, leur masse, leurs couleurs, leur âge et leur vitesse de déplacement, et une analyse plus détaillée de la composition chimique de millions d’entre elles. On y trouve aussi, pour la première fois, des données sur les « séismes » — des oscillations périodiques à la surface de plusieurs étoiles.
Gaia est un observatoire spatial de l’Agence spatiale européen (ESA) qui, depuis 2013, « cartographie » notre galaxie, la Voie lactée et ses 2 milliards d’étoiles, dans le but d’en faire une carte dite multi-dimensionnelle : c’est-à-dire la position, mais aussi le déplacement des étoiles par rapport à nous et leur mouvement propre.
La « carte chimique » est en particulier un outil qu’attendaient les astrophysiciens pour tenter de reconstituer l’histoire et les lieux d’origine d’une étoile : la présence d’un ratio spécifique d’éléments lourds, commun à plusieurs étoiles dispersées, peut indiquer qu’elles ont leur origine dans le même nuage de gaz et de poussières, très loin de leur position actuelle.