Une nouvelle étude impliquant des chercheurs britanniques et australiens démontre que la santé mentale des filles a été davantage affectée que celle des garçons en raison de la pandémie de COVID-19, ainsi que par la vague de fermetures d’écoles et de garderies associée à la maladie.
Les difficultés émotionnelles et comportementales des filles auraient ainsi augmenté par rapport aux garçons. De plus, les différences en fonction du genre étaient davantage prononcées chez les ménages à faible revenu.
Ainsi, les filles provenant de ces familles ont connu une plus forte augmentation des difficultés émotionnelles et comportementales pendant la pandémie. Pendant ce temps, dans les ménages à revenu élevé on enregistré une différence moindre entre les filles et les garçons.
Avant la pandémie, rappellent les chercheurs, il n’existait pas de différence en matière de difficultés totales en fonction du genre des enfants. Et après l’éclatement de la crise, ces difficultés ont augmenté chez les filles, mais pas chez les garçons.
Pour réaliser leurs travaux, les scientifiques se sont appuyés sur un sondage regroupant environ 40 000 foyers britanniques.
En avril 2020, tous les participants à cette étude déjà existante ont été invités à répondre à un nouveau questionnaire à propos de la COVID-19, qui comprenait des questions sur l’impact de la pandémie.
Les participants qui ont accepté l’invitation ont été interrogés environ une fois par mois (et tous les deux mois après juillet 2020). Pour mesurer le bien-être mental des enfants, l’étude a utilisé les scores d’un questionnaire comportemental qui compte 25 questions et porte sur cinq domaines : l’hyperactivité/inattention, les symptômes émotionnels, les problèmes de conduite, les problèmes dans les relations avec les pairs, et les comportements pro-sociaux.
Selon la Dre Agne Suziedelyte, une coautrice de l’étude, « les résultats de la recherche démontrent qu’il existe de forts impacts genrés, alors que les difficultés émotionnelles et comportementales ont beaucoup plus augmenté chez les filles de 10 à 15 ans que chez les garçons durant la pandémie de COVID-19, comparativement aux années pré-pandémie ».
« Les différentes genrées en termes d’impacts de la pandémie sur le bien-être mental des enfants ont été observées chez tous les paliers de revenus, bien que ces différences sont plus marquées chez les ménages à faible revenu. »