Fille de boucher, Charly (Géraldine Pailhas) est devenue rédactrice en chef d’un magazine de mode. La mort du paternel l’obligera cependant à revoir ses priorités. Chemin faisant, elle fera la connaissance d’un boucher, celui-là même avec qui son père voulait se lancer en affaires, qui la convaincra de redécouvrir sa passion de jeunesse pour la chair fraîche. Le tout en 1h47 environ, dans Tendre et saignant.
Réalisé et coscénarisé par Christopher Thompson, ce film, d’abord lancé en 2020 de l’autre côté de l’Atlantique, et maintenant rendu disponible au Québec, a tout d’un long-métrage typique du genre : deux personnes qui n’ont d’abord que peu de points en commun sont forcées de se rapprocher. Avec le temps, elles finiront par se comprendre, puis par tomber en amour.
C’est largement ce qui se passe ici. Charly et Martial (Arnaud Ducret) se lanceront en affaires, auront le béguin l’un pour l’autre, mais il y aura toujours quelque chose pour les empêcher de sauter le pas. Et à travers tout cela, il est question de l’authenticité de la production alimentaire – ici, la boucherie, mais cela implique aussi les éleveurs, les agriculteurs qui font pousser le fourrage, etc.
Bref, Thompson propose aussi, en plus de sa comédie romantique, une déclaration d’amour à la bonne bouffe, à la nourriture de qualité faite « chez nous », la France, dans ce cas-ci, et une ode au bien (et bon manger).
Est-ce suffisant? Pas vraiment. La structure est plus que classique, et si la dynamique entre les deux principaux acteurs fait plaisir à voir, à aucun moment Tendre et saignant ne vient réinventer la roue. En gros, l’attrait du film consiste à nous donner envie de manger un bon steak.