Amateurs de microgestion, préparez-vous : les morts-vivants, araignées géantes lanceuses de plasma et autres squelettes réanimés sont à vos trousses, et il faudra non seulement gérer vos troupes avec la précision d’un professionnel sud-coréen de Starcraft, mais aussi développer votre base comme s’il n’y avait pas de lendemain. Bienvenue dans Age of Darkness : Final Stand.
Développé par le studio australien PlaySide, et publié par Team17, le jeu est en apparence assez simple: il faut récolter des ressources, renforcer son armée et ses défenses, puis espérer survivre aux vagues successives de monstres hurlants qui tenteront de faire disparaître votre petit village, c’est-à-dire le dernier bastion de l’humanité.
Pour vous aider à triompher, le joueur devra choisir un héros, c’est-à-dire un paladin, un défenseur de la Lumière doté de points de vie supplémentaires et de pouvoirs magiques qu’il faudra utiliser au moment opportun. Ce même héros pourra, temporairement du moins, foncer dans les vagues hurlantes et terrasser les ennemis de la race humaine d’un grand coup d’épée, ou encore sous l’impact d’une puissante boule de feu.
Mais gare à faire preuve de trop d’audace! Après tout, Age of Darkness : Final Stand, a beau avoir des allures de titre facile à maîtriser, ses mécaniques peuvent s’avérer complexes et retorses. Ainsi, si l’exploration du territoire, que ce soit le jour, ou encore la nuit, lorsque les créatures sont plus fortes, mais qu’elles donnent aussi davantage de récompenses, est fortement encouragée pour découvrir les endroits où exploiter les ressources, en plus de mettre au jour des zones spéciales où l’on obtiendra des cadeaux, c’est aussi en fonçant tête baissée dans les ennemis qu’une morsure ou un coup de griffe malencontreux arrivera sans crier gare.
Et le jeu n’a pas vraiment tendance à pardonner. Certes, il est possible de faire quelques erreurs, surtout en début de partie, et d’espérer survivre, mais perdre toute son armée, ou ne pas construire de défenses au bon endroit, en prévision de la prochaine horde, est synonyme de fin de partie. Heureusement, le jeu donne un peu de temps pour souffler, examiner les environs et maximiser non seulement son économie, mais aussi ses infrastructures militaires : si le temps est divisée en phases nocturnes et diurnes, les hordes mortelles ne surviennent qu’à des intervalles spécifiques. Leur puissance (et leur dangerosité, donc) est cependant exponentielle; si la première vague compte 150 ennemis, la deuxième en aura 600. Et ce journaliste n’a pas encore survécu suffisamment longtemps pour constater de quoi aurait l’air une troisième vague…
Jeu difficile, certes, mais aussi jeu particulièrement prenant, Age of Darkness : Final Stand jouit de visuels et d’une ambiance à couper le souffle. Si They Are Billions, au concept similaire, était résolument steampunk, ici, AoDFS, de son petit nom, est clairement rattaché à la high fantasy. Avec des images et des couleurs qui évoquent un peu les animations de Darkest Dungeon, ce qui n’est certainement pas une mauvaise chose.
Oui, le titre pourra être frustrant; il sera ainsi recommandé de sauvegarder souvent, histoire de planifier ses actions en prévision de l’apparition du prochain groupe de centaines de monstres déchaînés. Et peut-être que là encore, toute cette préparation n’aura pas servi à grand-chose, puisque la partie sera tout de même perdue. Mais le temps d’une, voire deux ou trois parties, le joueur aura été plongé dans un monde enivrant, haletant, et remplie de promesses… et de dangers.
Age of Darkness : Last Stand
Développeur: PlaySide
Éditeur: Team17
Plateforme: Windows (Steam)
Jeu offert en français (interface)