Le prochain été sera-t-il caniculaire chez vous? Alors que cette info est en passe de devenir de première importance dans certaines régions du monde, des chercheurs tentent de l’obtenir des mois à l’avance.
Ce ne serait pas à proprement parler une prévision météorologique, puisqu’on ne prédirait pas les températures au jour le jour. Mais ce serait néanmoins un bond en avant par rapport à la situation actuelle, où une « alerte canicule » ne peut être envoyée, au mieux, qu’une ou deux semaines à l’avance.
Une équipe de l’agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) dirigée par la chercheure Liwei Jia, du Laboratoire de géophysique des fluides, explique dans un article publié le 24 mars, s’être appuyée sur les canicules nord-américaines de 1992 à 2019 pour construire son modèle, et affirme que celui-ci serait fiable jusqu’à neuf mois à l’avance dans certaines régions des États-Unis ou du Canada.
Les facteurs-clés derrière une « tendance » caniculaire en Amérique du nord sont moins nombreux qu’on ne l’imagine: il semble tout d’abord qu’on puisse parler d’une corrélation entre les températures de surface des océans (Atlantique nord et Pacifique nord) et le niveau d’humidité du sol dans le centre des États-Unis. Et il y a le phénomène El Niño qui, à intervalles irréguliers, réchauffe les eaux de surface du Pacifique et entraîne un effet domino sur le continent.