Des scientifiques travaillent à développer des appareils et des composantes électroniques plus sophistiqués en s’inspirant d’un plat favori, au petit-déjeuner, et de la façon dont les molécules s’empilent les unes sur les autres comme des crêpes.
Des chercheurs de l’Université de Calgary, en compagnie de collègues de l’Université de la Saskatchewan, disent ainsi être encore plus prêts de pouvoir créer des appareils électroniques fonctionnant à l’énergie solaire, tout en étant flexibles, puissants et meilleurs pour l’environnement.
Le Dr Todd Sutherland, de l’Université de Calgary, et son équipe, ont été en mesure de concevoir un composant organique qui sépare les « morceaux » négatifs et positifs essentiels à la création de cellules solaires, et à les séparer en deux piles distinctes.
Le groupe de spécialistes a publié ses conclusions dans Materials Advances.
« Généralement, dans une cellule solaire organique, vous avez des pièces moléculaires riches en électrons et d’autres pauvres en électrons qui s’empilent comme des crêpes les unes sur les autres », explique le Dr Sutherland.
Il est possible d’imaginer l’électricité comme un convive tatillon qui préfère que ses crêpes nature soient séparées de celles qui sont garnies. « Nous avons pris une série de molécules, ou crêpes, si vous le voulez, et nous l’avons courbée en utilisant la chimie organique pour qu’elle ne s’empile pas avec les autres molécules. »
La coautrice des travaux, la Dre Kim Thériault, précise que ce changement de forme rendait plus facile le classement des molécules en deux piles séparées, en plus d’aider à la circulation de l’électricité.
L’idée pour cette étude trouve son origine du côté des travaux de thèse de doctorat de Mme Thériault, qui portaient sur la géométrie de matériaux organiques similaires.
L’équipe de chercheurs s’est appuyée sur le concept développé dans ladite thèse – la création d’un matériau qui peut s’organiser de lui-même en des piles séparées de pièces moléculaires riches et pauvres en électrons, et l’a testé en laboratoire, à l’Université de la Saskatchewan.
Le groupe a utilisé la lumière d’un synchrotron, un accélérateur de particules qui peut produire de la lumière plusieurs millions de fois plus brillante que celle du Soleil, pour analyser d’infimes détails dans leurs échantillons.
« Le synchrotron a été essentiel pour déterminer la structure de notre composé », a indiqué le Dr Sutherland.
L’équipe de recherche espère que ces travaux mèneront éventuellement à des appareils électroniques flexibles et alimentés à l’énergie solaire qui pourraient être installés autour de matériaux comme des fenêtres, et servir d’alternative à nos panneaux solaires actuels.
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