Le fait de se retrouver en pleine pandémie, voire en confinement, n’a pas ralenti l’ardeur avec laquelle les Canadiens ont consommé de l’alcool. Ou cette maladie mondiale a-t-elle plutôt encouragé le fait d’ouvrir une canette ou de déboucher une bouteille? Quoi qu’il en soit, Statistique Canada indique qu’entre la première et approximativement la troisième vague de la pandémie, soit entre avril 2020 et la fin de mars 2021, il s’est vendu pour 3,18 milliards de litres d’alcool au pays.
Au dire de l’agence fédérale, il s’agit d’une hausse de 4,2 % par rapport à l’année précédente, pour un total de 25,5 milliards de dollars. Analysées autrement, ces données sont l’équivalent de près de 10 boissons alcoolisées par semaine, par Canadien en âge de consommer, soit une progression de 2,1 %.
Et qu’a-t-on bu, au Canada, pendant la première année de la pandémie? De la bière, surtout, mais les spiritueux, les cidres et les coolers ont continué de gagner en popularité, lit-on dans la note d’information.
« La plupart des sociétés des alcools ont attribué cette croissance à la pandémie et à ses répercussions sur les habitudes en matière d’achat. Elles ont déclaré un plus faible nombre de transactions comprenant une valeur du panier plus grande, une croissance des achats d’alcool local en raison des restrictions liées aux voyages, ainsi qu’une augmentation des achats aux fins de consommation extérieure qui ont contrebalancé les baisses des ventes dans le secteur hôtelier », indique encore Statistique Canada.
Varier les plaisirs
La bière est toujours populaire au pays, donc, pour représenter 36% des ventes totales d’alcool, mais les parts de marché de cette boisson ont reculé de 2,1%. Le vin, lui, qui trônait à 31,4% des ventes totales, a perdu un peu plus d’un demi-point de ses parts de marché. Ce sont les spiritueux, en hausse de 0,9%, ainsi que les cidres et les coolers, en hausse de 1,8%, qui ont grignoté ces marchés. « Les spiritueux représentaient 25,4 % des ventes totales d’alcool, tandis que les cidres et les coolers représentaient 7,2 % », précisent les auteurs de la note.
Au Québec et en Colombie-Britannique, cependant, le vin est toujours à l’honneur. Dans la première province, le vin représentait 43,5 % des ventes totales d’alcool, contre 33,4 % dans la seconde. Et dans l’ensemble du pays, les ventes de vin ont augmenté de 2,1 % pour atteindre 8,0 milliards de dollars en 2020-2021. Il s’agit d’une augmentation moins rapide que celle de 5,2 % observée l’année précédente.
« Le rouge était le vin de choix d’un peu plus de la moitié des Canadiens qui achetaient du vin (53,3 %), suivi du blanc (33,2 %), du mousseux (6,5 %) et du rosé, des vins fortifiés et des autres vins (7,0 %) », souligne Statistique Canada.