Vers la fin de 2021, la maison Hurtubise faisait paraître une Anthologie illustrée des dinosaures, sous la plume de la paléontologue Anusuya Chinsamy-Turan. Mais, en fait, il s’agit de beaucoup plus qu’un ouvrage sur les dinosaures, car on y parle tout autant de plantes, de poissons, de la formation des continents, des périodes glaciaires, des mammifères, des reptiles, des oiseaux et des insectes.
Au premier coup d’œil, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un bel objet: un livre qu’on voudra laisser traîner sur la table du salon, avec sa couverture rigide bien illustrée et sa tranche dorée. Mais, contrairement à de nombreux beaux livres, il a peu de chances de rester à prendre la poussière, car tous les curieux, peu importe leur niveau de littéracie, voudront le feuilleter et le feuilleter à nouveau. Il regorge d’Informations cocasses ou anecdotiques qui maintiennent l’intérêt du jeune lecteur, car c’est quand même à lui qu’on s’adresse.
On y trouve, en rafale, le record du dinosaure ayant le nom le plus court: Yi; un poisson dont les écailles sont recouvertes d’émail, comme nos dents; le glyptodon qui ressemblait à un véhicule blindé, mais qui était en fait un tatou aussi grand qu’une voiture; l’araucaria mirabilis, un arbre pouvant atteindre 100 mètres de haut et aussi le fait que le magnolia fut la première plante à fleurs.
Tout l’ouvrage est basé sur une chronologie qui suit l’évolution de la vie sur terre. Il regorge de photos de fossiles, de squelettes complets ou d’os épars, qui alternent avec les superbes illustrations d’Angela Rizza et de Daniel Long.
Cette magnifique anthologie comprend aussi un glossaire, un guide visuel et une charte des prononciations de tous ces mots nouveaux et mystérieux. Des notions de latin et de grec sont d’ailleurs offertes pour aider à comprendre le nom des animaux ou des plantes.
J’allais oublier de dire que l’on consacre tout de même deux pages à l’effroyable mégalodon, un requin trois fois plus grand que les grands requins blancs et qui s’attaquait sans doute aux baleines.