Rien ne semble arrêter l’envie de près de la moitié des Canadiens (46 %), et des Québécois (49 %), pour se divertir, y compris en jouant à des jeux vidéo. Et dans la foulée de cette passion pour les pixels qui s’animent sur un écran, le tout avec l’utilisation d’une manette, d’un combo clavier et souris, d’un manche à balai, ou encore de simples doigts sur un écran tactile, le tiers des joueurs canadiens (34 %) et le quart des joueurs québécois se sont laissés convaincre de s’abonner à un service en ligne donnant accès à un catalogue de jeux en ligne.
Ces données, fournies par l’entreprise Gameloft, l’un des géants du jeu mobile, révèlent que l’intérêt pour les jeux vidéo n’a fait que croître depuis trois ans, y compris, évidemment, dans le contexte de la pandémie. Sans surprise, se retrouver chez soi, à attendre que le temps passe, possiblement avec un revenu fourni par son employeur ou par le gouvernement, permet de disposer de beaucoup de temps libre. Du temps libre qui peut, bien entendu, être consacré au jeu vidéo.
« Les joueurs canadiens ne font pas que jouer sur des plateformes différentes, ils diversifient également les façons
dont ils achètent des jeux. La grande majorité des sondés tombaient dans l’une ou l’autre de deux catégories. La
majorité (56 %) préférait télécharger leurs jeux gratuitement (F2P), ne payant qu’occasionnellement pour des
bonus, pour de nouveaux niveaux ou pour accélérer leur progression dans le jeu. D’un autre côté, un quart des
joueurs canadiens (25 %) préféraient acheter leurs jeux en magasin ou en ligne », mentionne par ailleurs la note d’information de Gameloft.
Quant aux plateformes d’abonnement, leur popularité ne se dément pas depuis deux ans. Apple Arcade, Xbox Game Pass et Netflix font partie des services préférés des joueurs, tout comme Google Stadia, par exemple.
L’évolution des tendances ne concerne pas seulement les façons d’acquérir de nouveaux titres: plus des trois quarts (78 % en 2021, 79 % en 2021) des joueurs canadiens disent jouer et/ou préférer jouer sur appareil mobile (téléphone, tablette, console portable, etc.) que sur d’autres plateformes, comme des consoles de salon, ou encore sur ordinateur. Comparativement aux données du coup de sonde réalisé en 2019, où la proportion atteignait 68 %, la progression, majeure, atteint ainsi 11 points de pourcentage.
Au total, c’est au Québec que l’on trouve le plus de passionnés des plateformes mobiles, avec 52 % de convertis jusqu’au bout des ongles, contre 47 % dans l’ensemble du pays.
Toujours au dire de Gameloft, les participants au sondage sont répartis à nombre presque égal entre hommes et femmes, signe que le jeu vidéo plaît aux deux sexes, et que les clichés du passé sont, eh bien, révolus.
Fait inusité, par ailleurs, si on jouait beaucoup en attendant, que ce soit dans les transports, dans une salle d’attente, ou encore… aux toilettes (24 % des répondants agissaient de la sorte, en 2019), le confinement de 2020 a fait quasiment disparaître cette tendance, faute d’un endroit où aller à l’exception de son domicile.
Gameloft précise toutefois que selon son coup de sonde, les passionnés du jeu qui profitent d’un passage sur le siège de toilette pour compléter un niveau ou une partie demeurent fidèles à ce passe-temps potentiellement peu hygiénique, mais qu’ils ne sont pas vraiment plus nombreux, ou encore moins nombreux; environ 10 % des participants ont affirmé sortir un téléphone ou une autre plateforme dans ces circonstances.