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Un texte de Sébastien Trempe
C’est en parcourant mon fil de nouvelles, il y a quelque temps, que je suis tombé sur l’annonce que faisait mon cher ami Hugo. Il allait, dans le cadre de son balado Rembobinage estival, conclure la saison en se payant la traite avec un film parmi les grands classiques, Starship Troopers.
Et pourquoi pas? C’est un film culte, adoré des masses, célébré pour son audace et sa satire, son ridicule et ses grosses scènes de baston sci-fi. Tout le monde aime le film de Starship Troopers.
Tout le monde sauf moi.
Je l’ai en sainte horreur.
Je n’allais certes pas passer l’occasion de dire ce que j’en pense. C’est ma façon à moi de me payer la traite. Quand Hugo m’a dit « il me fera plaisir de te lire », je me suis lancé. J’ai relu le livre, j’ai revu le film et bien évidemment, j’ai écouté son excellent balado.
Mettons quelque chose immédiatement au clair, je n’ai absolument rien contre le travail de Paul Verhoeven. Avec des incontournables de ma jeunesse tels que Robocop et Total Recall signés de sa main, ce réalisateur n’a plus rien à prouver à personne. Rappelons-nous que Robocop a été écrit pour être directement adapté à l’écran tandis que Total Recall est vaguement basé sur une nouvelle de Philip K. Dick, un texte relativement court donc, Verhoeven aura dû improviser et adapter un peu.
Le film de Starship Troopers se sera aussi inspiré d’une œuvre littéraire du même nom. Je dis inspiré et non pas basé parce qu’entre le livre et le film, il existe vastement plus de différences que de points communs. Cette œuvre est écrite par celui qui fût affectueusement surnommé « le doyen de la science-fiction », Robert Anson Heinlein est un auteur que j’ai découvert au début de mes études secondaires. Monsieur Heinlein est loin d’être facile à lire. Au fil des ans, à chaque relecture d’un ou l’autre de ses romans, j’aurai été en mesure de mieux comprendre son discours et son message.
Heinlein, décédé quelques années avant la sortie de ce film, était un farouche défenseur de la culture militaire et de la droite américaine. Oui oui, cette même droite qui a placé Trump au pouvoir il y a quelques années déjà. Je n’aurai pas eu la chance de connaitre M. Heinlein, mais il faut me croire quand j’affirme qu’il n’aurait jamais voté dans cette direction. Prenons le simple message qui nous est convié au travers des 263 pages de Starship Troopers: « Le droit de vote est une souveraine affirmation de puissance. Ce droit ne devrait être réservé qu’à ceux qui ont démontré que leur amour de la patrie et de la société est tel qu’ils n’ont pas hésité à offrir plusieurs années de leur vie et même la risquer pour le bien être de la multitude. » L’exploration de ce droit de vote est faite avec philosophie. Elle est longuement explorée dans le livre, et ce avec le plus grand des sérieux. Le film se contente plutôt de se dissimuler derrière une satire cinglante et au final, on n’est pas trop certain de ce que M. Verhoeven tente de satiriser.
J’en reviens donc à l’idée que ce film est l’adaptation d’un excellent livre et c’est là que tout va de travers. Si ce film avait été nommé The Space Bugs Attack! je ne l’aurais fort probablement jamais pris en grippe, mais puisque par son succès et sa grande imposition sociale, Verhoeven a su convaincre que Starship Troopers était une histoire de baston ridicule au lieu d’une longue réflexion sociale, les chances de voir une adaptation cohérente du livre d’Heinlein sont selon moi, nulles.
Et ça m’énerve solidement.
Le livre, d’abord
Je parlerai d’abord du livre puisqu’il est arrivé en premier, mais quand viendra le tour de parler du film, il me sera sans doute pertinent de faire plusieurs retours sur des éléments du livre pour comparer.
Le roman nous lance en pleine action. Ne vous y habituez pas trop, ce sera une des seules scènes de ce genre à s’y trouver, c’est une réflexion sociale, pas Rambo. En fait, Rambo aussi était à la base une réflexion sociale, mais je m’égare du sujet.
C’est donc l’histoire de notre protagoniste, Juan Rico donc on ignore tout pour le moment. Lors d’un débarquement, une mission de l’infanterie mobile dont Rico fait partie, le jeune homme assume un rôle de soutien issu d’une promotion temporaire puisqu’un des sous-officiers de son unité n’a pas survécu à la dernière mission. Tout en assurant sa tâche double de soldat et de soutien, Rico nous raconte le déroulement de l’opération en grands détails techniques. Son récit nous explique le rôle de cette poignée d’hommes, équipés à la fine pointe de la technologie; armure cybernétisée, engins de destruction personnelle ou massive de toute sorte. La mission est de foutre le bordel dans un secteur ennemi en évitant le plus possible les pertes civiles. Étant une unité mobile, chaque soldat assure le contrôle de son aire du champ de bataille, séparé des autres par plusieurs kilomètres. Le déplacement des troupes se fait avec une précision mathématique fort complexe et contrôlée, chaque seconde est vitale.
Le but de l’opération est de prouver à l’adversaire que leur guerre contre les humains est une erreur stratégique pour ensuite les rallier à notre cause contre les implacables arthropodes de Klendathu. Rico nous explique qu’un fantassin est une arme sophistiquée, complexe et disciplinée, élevée au seul but d’appliquer « Autant que violence que nécessaire, mais pas une once de plus ». Le chapitre d’introduction se termine rapidement et on passe ensuite au corps de l’histoire.
Les prochains chapitres nous ramènent aux origines de la carrière militaire de Rico; son enrôlement, la profonde déception de sa famille, sa propre déception en constatant qu’il ne qualifie que pour l’infanterie. Juan Rico est un jeune argentin issue d’une très riche famille bourgeoise. Le jeune homme est sur le point de graduer de son adolescence et de se laisser porter malgré lui vers un prestigieux collège pour ensuite prendre le relais de son père à la tête de la grande entreprise familiale.
Son bon ami Carl, un génie de l’électronique, n’a qu’une idée en tête : joindre le service militaire puisque son talent lui assurera une solide carrière. Sa famille, relativement pauvre, ne peut guère l’aider à obtenir mieux du côté civil. Carl ne cache pas ses projets, mais ne cherche pas ouvertement à convaincre Rico de le suivre.
Rico aimerait aussi faire partie de la vie de Carmen, une amie un peu distante qui le côtoie à l’occasion. Carmen est une jeune femme discrète, intelligente et indépendante. Elle n’a pas de temps à perdre en relations amoureuses, elle veut devenir pilote d’astronef militaire, une carrière prestigieuse qui demande dévouement et acharnement.
Rico ne sait pas trop ce qu’il veut dans la vie. Il sait certes que de devenir une copie de son père n’est pas idéal pour lui alors l’idée d’une carrière au sein des forces pourrait lui donner des options. Il s’enrôle donc dans le but de devenir pilote, tout comme Carmen. Vastement sous-qualifié, son choix de carrière se retrouve rapidement limité à l’avant-dernière possibilité d’une liste de moins en moins rassurante : l’infanterie mobile, seule option qui lui reste offerte à part « travaux forcés dans des environnements potentiellement mortels ou cobaye pour les expériences scientifiques ».
Malgré ses premières appréhensions, son « choix » de se joindre à l’infanterie lui vaut immédiatement l’admiration de plusieurs figures influentes de son entourage. Rico découvre alors qu’il vient de faire les premiers pas sur un chemin difficile, impitoyable, mais tenu en très grand respect. Un de ses mentors lui dira un jour : « L’armée, c’est l’infanterie mobile. Le reste, c’est juste le gras qui va autour ».
Viennent ensuite les nombreuses pages où Heinlein nous décrit le cheminement d’abord physique, mais surtout psychologique qui pousse le futur fantassin à son point de non-retour. On cherche à l’obliger à passer par-dessus la « montagne personnelle » qui se trouve sur son chemin entre lui et son aptitude à vraiment comprendre son rôle au sein d’une unité mobile d’élite qui se veut précise et fonctionnelle.
Heinlein y impose sa vision de quelques concepts qui encore aujourd’hui nous laissent mal à l’aise, notamment le châtiment physique. On nous y explique dans des termes très clairs que la société de Juan Rico non seulement accepte, mais encourage le châtiment corporel dès un très jeune âge à la maison comme à l’école. Comme le dit un de ses professeurs : « La douleur physique est un système en place dans le cerveau humain depuis des centaines de milliers d’années. Il est parfaitement efficace comme élément de dissuasion; personne ne veut avoir mal. »
Heinlein confirme alors que la société dans laquelle Rico vit est pratiquement exempte de criminalité. Il théorise que les gens du futur auraient banni le concept des prisons, préférant plutôt punir les offenses des adultes par lynchage : des coups de fouet sur la place publique pour combiner un châtiment physique, psychologique et social en frappant à la fois le corps et l’égo. Selon cette société futuriste, isoler un criminel est vastement plus immoral que le fouetter, sans compter que l’idée d’une incarcération ne fera que permettre à l’individu de passer du temps avec d’autres criminels et d’y cultiver les mauvaises idées et les bas instincts.
C’est de la sociologie et de la philosophie, mais c’est surtout de la science-fiction. On ne peut contester le potentiel que ce message à de créer les plus intenses discussions. À savoir si Heinlein à raison ou si je suis même partiellement d’accord avec ces vues, c’est une discussion pour un autre jour.
Un des collègues de Rico se retrouve donc fouetté pour avoir frappé un instructeur. La scène est décrite avec une très grande intensité, mais elle demeure froidement sobre. C’est plus loin dans l’histoire que Rico apprend que les officiers ayant pris la décision ne l’ont fait que pour protéger l’homme en question. Il fallait le filtrer des rangs le plus rapidement possible et l’empêcher de devenir soldat puisqu’une telle offense en situation de guerre aurait mené le jeune homme au peloton d’exécution.
Rico recevra également le fouet, plus loin dans l’histoire pour avoir triché lors d’un exercice d’entrainement. On lui fait comprendre qu’une décision similaire en combat aurait provoqué la mort de plusieurs membres de son unité. Encore une fois, la scène est stérile, froide et directe, Heinlein cherche à expliquer et démontrer, il ne cherche pas à choquer.
Au départ, outre le résultat de sa confusion adolescente, Rico se sera surtout enrôlé avec l’idée que « Quelques années au sein des forces lui donneront citoyenneté et pension ».
Les citoyens ne savent pas que l’humanité est en guerre au moment où l’histoire commence; faire partie des forces demeure donc une carrière « pour ces gens hors norme qui n’ont rien de mieux à faire ».
Au deux tiers du livre, Rico comprend que sa carrière continuera au sein des forces, mais doit évoluer au-delà de ce qu’elle est. Il entreprend alors l’école des officiers et pendant plusieurs chapitres, nous raconte la difficulté de ses études et l’intensité de son parcours qui doit être suivi en temps de guerre. Son admiration sans bornes pour les officiers qu’il a côtoyés l’intimide un tant soit peu, mais son acharnement lui permet éventuellement d’atteindre le rang d’aspirant. Quelques modestes promotions suivent ensuite au fil des missions dangereuses. Ce n’est qu’à l’épilogue, beaucoup plus loin dans l’histoire, que Rico atteint son rang de lieutenant.
Le reste du livre continue d’abonder en ce sens. Sans rire, les scènes d’action ne se succèdent vraiment pas. Le premier chapitre en est une, et la finale en est une autre. Rico participe à un très grand nombre de missions, mais elles ne sont pas explicitement racontées. Pour le reste, le livre traite presque essentiellement de psychologie militaire, d’action citoyenne, de philosophie et de moralité. On y entend très peu parler de Carmen ou de Carl, leur rôle initial est terminé une fois que Rico s’est enrôlé.
Tout comme dans le livre, Buenos Aires est détruite, mais Rico accueille cette nouvelle beaucoup plus froidement. D’ailleurs son père, si outré au départ par l’enrôlement de son fils, survit à la catastrophe et s’enrôle de lui-même, avouant l’admiration qu’il porte à son Juan pour avoir fait le choix que lui-même n’avait jamais osé faire. Non, son père ne meurt pas dans une scène émotive et déchirante pour propulser Rico dans une quête de vengeance. Son père vit et fait partie du cheminement psychologique que vit son fils au sein de l’infanterie.
L’histoire se termine un peu comme dans le film, au moment où l’humanité commence à saisir l’importance de s’attaquer à la caste royale et pensante des arthropodes.
…et le film, ensuite
Quand on regarde tout ça, on y voit difficilement un film. Du moins, un qui n’est pas excessivement lourd en dialogue.
Ce film.
On nous raconte l’histoire de Juan Rico, jeune footballeur vedette à Beverly Hills. (Mais non, c’est Buenos Aires, dans une réalité ou l’Argentine est peuplée de 98% d’Américains blancs et 2% de latinos)
Rico est vraiment très beau gosse et très rebelle. D’ailleurs, tout le monde est super beau dans son entourage. Sauf Ace. Enfin bref, Rico veut vraiment que Carmen, sa belle copine très amoureuse de lui approuve chacune de ses frasques. C’est pour ça que quand Carl et Carmen s’enrôlent, il s’enrôle aussi. Pas de raison morale ou citoyenne ou de question existentielle sur son avenir. Résultat, son papa est vraiment super fâché, il lui avait promis un voyage de vacances s’il se pliait à ses exigences familiales parce qu’à Beverly Hills, c’est l’argent qui parle. Désolé papa, les hormones ont gagné!
En ce qui concerne ses amis, Carl n’a presque aucune influence sur Rico, mais puisqu’il est joué par Dr Doogie et qu’à un moment dans le film, il fera une scène vraiment intense habillé en uniforme SS, c’est bon (après tout, impossible d’épeler Satire Sociale sans… enfin, passons). Il faut également noter qu’à la sortie du film, Neil Patrick Harris avait encore vraiment l’air d’un ado. Oui, je sais, son personnage EST un ado, mais en comparaison, les autres ont l’air de jeunes adultes un tantinet moins poupins. Cela rend difficile l’acte de le prendre au sérieux quand, dans son bel uniforme de Nazi et arborant son air juvénile et rebelle, il hurle : « WE ARE GOING BACK TO P! », P étant le nom d’une planète contrôlée par l’ennemi.
Allez. Lisez ça à voix haute.
Le personnage de Carl est donc passé, du livre au film, d’une influence passagère à un jeune officier qui balance des promotions à son pote Rico et qui envoie des unités complètes se faire massacrer pour voir si son intuition était bonne.
Le personnage de Carmen reste ambitieux certes, mais elle est dépeinte comme une jeune énervée frôlant l’arrogance, très imbue de ses grands talents de pilote. Selon Heinlein, un pilote est un expert des mathématiques. Ce que le film nous montre plutôt, c’est que Carmen est simplement, vraiment douée avec un gros joystick. Malgré sa douance évidente, elle demeure très fière de jouer la princesse en détresse quand ça lui est utile. Ce manège dure jusqu’à ce qu’elle s’installe dans un triangle amoureux parfaitement inutile en compagnie d’un personnage qui n’existe pas dans le livre.
D’ailleurs, ce n’est pas le seul triangle amoureux dans lequel Rico se trouve, Dizzy Flores, sa grande amie de toujours est follement amoureuse de lui et se lancera aussi dans un enrôlement spontané pour impressionner Rico. Il est à noter que dans le livre, Flores est un homme et son rôle est de mourir dans le prologue pour donner un peu de sérieux à la scène. N’en voulez pas à mademoiselle Flores : Rico est tellement irrésistible quand il explose des scarabées géants grâce à sa maitrise des sauts périlleux acquise au football.
Enfin bref, on nous montre l’entrainement physique des fantassins pendant un bon moment. C’est presque intéressant à regarder. On nous présente les amis de Rico qui se chicanent et se chamaillent pour une place en ligne à la cafétéria ou qui se montrent les fesses quand Rico fait une vidéo à sa jolie Carmen, encouragés par son bon ami Ace qui est joué par cet acteur qui a perpétuellement l’air d’un imbécile heureux. (Il a fort bien vieilli, par contre.)
Vous imaginez, savoir que notre humanité est en guerre contre une impitoyable ruche interplanétaire qui nous balance des météores pendant que notre meilleur espoir, c’est un groupe de collégiens indisciplinés qui essaient d’être encore plus cons que les candidats de Police Academy? Gros contraste avec le sérieux, le professionnalisme et le don de soi qui est de mise chez les futurs fantassins d’Heinlein. Cette longue scène d’entrainement ne s’arrête pas là, elle est en plus une bonne grosse excuse de douches mixtes pour nous montrer des foufounes et des tétons.
Chez Heinlein, les femmes ne sont pas autorisées à être fantassins. Sexiste? Voyez-le comme vous le voulez: les femmes y sont plutôt prisées pour leur contrôle et leur intelligence stratégique, elles sont encouragées à devenir pilotes et officier logistique. Malgré le compliment qu’Heinlein tente de faire, c’est écrit à la fin les années 50, je suis contraint d’admettre que cette séparation des sexes est un peu arriérée donc, malgré l’utilisation complètement juvénile du contenu, un bon point pour le film.
Ensuite vient la guerre. La grosse, grosse guerre sale. L’écrapou. Le jus et les morceaux qui volent partout. Dans le livre, il n’y a pas de place pour les journalistes démembrés. Il n’y a pas de propagande ridicule à la télé. Il n’y a pas de reportage choc dans lequel Dr Doogie laisse une vache se faire bouffer par un arthropode avant de le mitrailler en rétribution directe parce que, quelle que soit l’époque, le bœuf, ça coute cher.
Sans le livre, les gens ne savent pas qu’on est en guerre et quand l’ennemi apporte celle-ci chez nous, les bombardements orbitaux sont suffisants pour saisir l’opinion publique.
Au fil des pages du roman, sur le champ de bataille, il n’y a que des fantassins d’élite en armure cybernétique qui balancent des mini ogives nucléaires vers des points stratégiques. Dans le film? T-Shirt, plastron et mitraillette. Parce que oui oui, on a maitrisé le vol intersidéral et tout, mais on tire encore des balles de plomb vers des grosses bébêtes essentiellement faites de carapace.
Beaucoup de hurlements, très peu de stratégie. Des tonnes d’humains les uns par-dessus les autres qui essaient de mitrailler de plus grosses tonnes de bestioles sorties de Starcraft dans une grosse baston débile qui n’a ni queue ni tête. Ça prend de l’écrapou. Ça prend des soldats hachés en tout petits morceaux.
Et notre Rico passe à travers tout ça relativement indemne et va se faire faire un gros tatou bien ridicule.
Après avoir terminé son entrainement, il survit à deux ou trois missions suicide (encore plus d’écrapou) et engrange les promotions plus rapidement que s’il avait travaillé directement sous Darth Vader. De soldat à lieutenant en trois minutes parce que ton meilleur pote est le boss.
Grosse mission finale ou presque tout le monde meurt parce que ce film ne semble pas trop savoir ce qu’il veut ou où il s’en va. Tout se termine quand même relativement comme dans le livre. À part le fait qu’un des deux vous laisse songeur, empreint d’une belle réflexion sur la société tandis que l’autre vous laisse sur les nerfs, irrités par deux heures de violence continue et de ridicule accumulé.
J’en reviens donc à mon idée d’origine. Si on accepte que le film n’a foutrement rien à voir avec le livre, il devient vastement plus facile à apprécier, du moment qu’on a une préférence pour les histoires ridicules, la violence abondante et gratuite et les clichés les plus irritants de l’univers.
Vous devinerez que ce n’est pas mon cas.
Reste à savoir si un jour, quelqu’un se risquera à une adaptation plus fidèle. J’en doute. L’histoire nous enseigne plutôt que si un autre Starship Troopers devait se montrer à l’écran, ce serait une adaptation du film de Verhoeven avant toute chose.
L’écrapou et les foufounes, ça vend.
Un commentaire
Bon film, mauvais livre !