Au feu! Les jeux où l’on interprète un pompier ne sont pas légion, surtout sur PC, même si certaines déclinaisons sont accessibles en version jeu de plateau, par exemple, sur console, ou encore sur arcade, mais Nuclear Blaze est là pour combler ce vide avec des mécaniques franchement intéressantes, d’excellents visuels, mais aussi, malheureusement, un scénario qui s’essouffle beaucoup trop rapidement.
Développé et publié par Deepnight Games, le titre met en vedette un pompier anonyme qui, appelé sur les lieux d’un sinistre, découvre rapidement de gigantesques installations qui n’apparaissent sur aucun plan, et qui renferment d’étranges et de dangereux secrets.
Comble de malheur, l’endroit est aussi la proie des flammes. Et plus notre héros progressera, éteignant brasiers, flammes et foyers d’incendie au passage, plus les choses se compliqueront, et plus le mystère de ce centre souterrain titanesque va s’épaissir. Jusqu’à la confrontation finale.
Visuellement, Nuclear Blaze est un magnifique exemple de l’utilisation du pixel art pour proposer une ambiance franchement prenante en quelques touches seulement. Ici, du sang séché (ou frais?) sur le sol; là, des plantes grimpantes qui se sont frayé un chemin dans des conduites d’aération. Un peu plus loin, des voûtes et des tunnels effondrés en raison d’une catastrophe. D’où, aussi, le clignotement feux d’urgence et ces sons d’alerte que l’on entend de temps en temps. Sans oublier, bien sûr, ces flammes qui menacent presque à chaque instant de nous engloutir.
Il nous faudra évidemment éteindre quantité de feux, dans ce centre souterrain: et le développeur a mis en place des mécaniques vraiment intéressantes. D’abord, à l’instar de vrais brasiers, ceux de Nuclear Blaze peuvent s’étendre. On aura ainsi beau inonder tous les endroits d’une partie d’un niveau, il suffit que des flammes se propagent en provenance d’un autre coin de la pièce pour que notre travail soit réduit à néant. Plusieurs séquences forceront d’ailleurs le joueur à se dépêcher d’éteindre certains appareils essentiels qui exploseront après un délai relativement court, nous forçant à utiliser tous les trucs et astuces enseignés pour s’en tirer. Cela veut dire arroser vers le haut, s’arroser soi-même pour éviter de prendre feu, effectuer des roulés-boulés pour échapper au danger, etc.
Le développeur dévoile d’ailleurs, de temps en temps, de nouveaux obstacles qu’il faudra apprendre à surmonter. Ne pensez pas, par exemple, éteindre un feu en arrosant des flammes dans une zone où circule un courant électrique hors de contrôle, au risque d’encaisser un solide choc (et de lâcher un bon vieux Wilhelm scream).
Vers la fin du jeu, des ennemis voraces vont faire leur apparition, avec une attaque qui sera constamment fatale pour notre héros. La courbe d’apprentissage prend alors des allures de ligne verticale, et ce journaliste est bien passé près de tout abandonner, tellement la nouvelle mécanique de jeu était non seulement inattendue, mais semblait aussi mal adaptée au format du jeu, en quelque sorte. D’une structure exploratoire, Nuclear Blaze devient brièvement un titre d’action, un genre qui colle moins bien.
Autre pierre d’achoppement, le titre est très, très court. Bien entendu, il est possible de prolonger le tout en se mettant à la recherche des 14 chats égarés dans le complexe (ce journaliste n’en a trouvé que deux), mais même en comptant tous les essais et les erreurs, il faudra moins de trois heures pour compléter le jeu. Il n’y a certainement rien de mal à cela – et on se demande bien ce que le développeur aurait pu offrir de neuf pour conserver notre intérêt pendant quatre, cinq, voire six heures. Surtout que les dialogues sont rares et pas essentiels à l’histoire.
Bref, Nuclear Blaze est un petit jeu sympathique, avec des mécaniques et des visuels qui le sont tout autant; à l’exception du pic de difficulté et de sa très courte durée, le titre est un divertissement plus qu’agréable.
Nuclear Blaze
Développeur et éditeur: Deepnight Games
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface et sous-titres)