Sur un ton plutôt léger, Simon Roy nous entraîne, grâce à son nouveau roman, dans des réflexions tout ce qu’il y a de sérieux. Le vrai, le faux, la différence entre création et imitation, l’autofiction et les tribulations d’une identité à travers un changement de nom.
Fait par un autre vient de paraître aux éditions Boréal et je lui souhaite, sinon lui prédit un bon succès. Construit autour de la vie d’un dénommé Réal Lessard dont on dit qu’il aurait été un des plus prolifiques faussaires de la deuxième moitié du XXe siècle, cet ouvrage met en lumière comment la faux peut devenir vrai, dans le monde de l’art, dès qu’un expert appose son imprimatur sur une contrefaçon.
En parallèle, l’autour explore le sens est les impacts d’un changement de nom, surtout si on n’en a pas décidé soi-même. Sommes-nous encore nous-même si on nous appelle autrement? Lorsqu’un nom disparaît, qu’arrive-t-il à la personne qui le portait?
Annoncé comme un roman, cet ouvrage est-il plutôt un essai, un documentaire? Essaie-t-on de nous tromper? Quoi qu’il en soit, même si ce n’est pas supposé être un suspense, il nous est difficile d’en interrompre la lecture. Et nous restons, à la fin, avec de nombreuses questions non répondues dont la suivante: Est-ce que ça existe, le pastiche d’un palimpseste?