En raison de la résurgence du virus de la COVID-19, notamment sous la forme du variant Delta, plusieurs gouvernements de la planète tentent de mettre en place de nouvelles restrictions, y compris sous la forme d’un passeport vaccinal. Ces tentatives ont toutefois suscité de l’opposition, voire parfois déclenché d’importantes manifestations. Et si la majorité des répondants d’une vaste enquête internationale affirment que ces restrictions sont nécessaires, ceux se situant plus à droite sur l’échiquier politique ont davantage tendance à s’y opposer.
Ce coup de sonde effectué dans 17 pays par le Pew Research Center confirme que les adhérents des idéologies de droite estiment que les restrictions sanitaires auraient dû être moins nombreuses depuis l’éclatement de la pandémie.
Cette proportion est la plus marquée aux États-Unis, où seulement 7% des électeurs de gauche estiment que les gouvernements ont imposé trop de restrictions, contre 52% des électeurs de droite qui pensent la même chose.
Au Canada, la différence est bien moins importante: 9% des répondants de gauche auraient souhaité moins de contraintes, contre 26% de participants de droite, une différence d’à peine 17 points.
La Grèce fait cependant bande à part: là-bas, ce sont les électeurs de gauche qui, à 55%, croient que les normes sanitaires auraient dû être allégées, contre 34% des répondants se situant à droite sur l’échiquier politique.
Selon les spécialistes du Pew Research Center, cela pourrait entre autres s’expliquer par le fait que chez les partisans de Syriza (gauche populiste), on est davantage porté à soutenir que les mesures étaient trop nombreuses. Le chef de la formation, Alexis Tsipras, a ainsi accusé le gouvernement de centre droite de profiter de la pandémie pour restreindre les droits démocratiques et les libertés.
De l’autre côté, l’appui envers les partis populistes de droite, en Europe, est associé à une vision plus hostile des restrictions liées à la COVID-19. Ce lien est présent aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie et en Espagne, entre autres.
Une différence d’âge
Il n’y pas que les opinions politiques qui importent: dans certains pays ayant participé au sondage, les jeunes adultes sont davantage portés à désapprouver les mesures sanitaires que les plus âgés. L’écart est le plus important en Grèce, où 58% des 18 à 29 ans jugent que les normes auraient dû être moins importantes, comparativement à 25% des 65 ans et plus.
Des différences importantes ont aussi été notées en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Espagne, à Singapour et au Canada. Ici, ce sont les 30 à 49 ans qui jugent que les mesures auraient dû être moins sévères (25%), comparativement à 10% des 65 ans et plus.