Si la récente série télévisée WandaVision diffusée sur la chaîne Disney+ vous a donné envie d’en apprendre davantage sur ces deux membres des Avengers, l’album Wanda et la Vision est le choix parfait pour satisfaire votre curiosité.
La Vision peut voler, modifier sa densité pour devenir intangible et passer à travers les objets solides ou se faire dur comme le diamant, et ses yeux projettent des rafales brûlantes d’énergie solaire. Bien qu’il s’agisse d’un homme synthétique fait de circuits, de diodes et de plastique, il est quand même capable d’éprouver de l’amour, et l’objet de son affection se nomme Wanda Maximoff alias la Sorcière rouge, une magicienne pouvant manipuler et altérer la réalité grâce à ses puissants enchantements. Ensemble, ils forment l’un des couples les plus incongrus et apprécié de l’univers Marvel, autant sur papier qu’au grand écran, et l’album Wanda et la Vision leur rend hommage.
Wanda et la Vision est une anthologie contenant quatre récits, publiés originalement en 1972, 1974 et 2011. Les comics regroupés ici ne sont pas présentés en ordre de parution, mais bien en fonction de la chronologie de l’histoire commune des deux personnages. Sans négliger la Sorcière Rouge, l’album met toutefois un peu plus d’emphase sur son partenaire. La première histoire par exemple, Avengers Origins: Vision raconte la création de Vision par Ultron-5, son entraînement intensif, et la façon dont le synthézoïde, originalement fabriqué dans le but d’exterminer les Avengers, a fini par joindre leurs rangs, avant de se retourner contre son créateur.
De son côté, Giant-Size Avengers #4 propose une intrigue un peu plus touffue, où s’entrecroisent les origines de Mantis et Dragon-Lune, la traque de trois versions différentes de Kang le Conquérant, et l’arrivée de Vision dans la dimension noire de Dormammu où est emprisonnée Wanda. Bien que le récit prenne place au beau milieu de plusieurs arcs narratifs et fasse sans cesse référence à des numéros précédents des Avengers, de Doctor Strange ou de Strange Tales, cette histoire constitue un moment charnière que tous les collectionneurs voudront se procurer, puisqu’il s’agit du fameux comics dans lequel Vision et Wanda se marient.
Dans Marvel Team-Up #129, la Vision devra faire équipe avec Spider-Man afin d’élucider une série de meurtres dans la petite ville américaine de Rain, et les deux superhéros auront la surprise de tomber sur un groupe d’androïdes laissés à eux-mêmes et calqués sur les plus grands esprits de l’humanité, dont Mark Twain, Dostoïevski, Abraham Lincoln ou Confucius. Ce sera au tour de Wanda Maximoff de s’associer à l’homme-araignée dans Marvel Team-Up #130, alors qu’elle tente de sauver Vision, dont le corps synthétique est possédé par Nécrodamus, un sombre sorcier avide de pouvoir et d’immortalité.
Disponible à prix modique, l’album Wanda et la Vision est recouvert d’une couverture souple et ses pages sont en papier glacé, mais sa taille de 15×23 est plus petite que celle d’un comics traditionnel. Les dessins varient aussi d’un récit à l’autre. De facture moderne et proposant des compositions dynamiques, le travail de Stephane Perger dans Avengers Origins: Vision ne possède pas de ligne d’encrage et semble fait à l’aquarelle, dans un style évoquant celui du grand Alex Ross. Les trois autres histoires, illustrées par Don Heck, Kerry Gammill, Sal Buscema et Mike Esposito, s’inscrivent dans la plus pure tradition de l’Âge de bronze, avec une signature graphique typique des publications Marvel dans les années 1970.
Wanda et la Vision constitue une excellente porte d’entrée pour ceux et celles qui souhaitent s’initier à ce célèbre couple de l’univers Marvel, et son petit format en fait une lecture de vacances idéale, qui n’encombrera pas vos bagages.
Marvel-Verse: Wanda et la Vision, de Kyle Higgins, Alec Siegel, Stephane Perger, Steve Englehart, Don Heck, J. M. DeMatteis, Kerry Gammil, Sal Buscema et Mike Esposito. Publié aux éditions Panini, 112 pages.