Wasteland 3 compte parmi les meilleurs RPG de 2020, et ceux qui l’ont terminé ont maintenant une raison de replonger dans cet excellent jeu, grâce à l’expansion The Battle of Steeltown.
Prenant place dans un monde post-apocalyptique où les bombes nucléaires ont complètement détruit la civilisation il y a des centaines d’années et offrant des combats au tour à tour, le tout premier Wasteland a vu le jour en 1988. Après un second opus paru en 2014, la série a finalement délaissé les paysages désertiques de l’Arizona en faveur des terres gelées du Colorado pour son troisième chapitre, et Wasteland 3 s’est révélé être le meilleur titre de la franchise à ce jour (lire notre critique ici), et l’un des jeux de rôle incontournables de 2020. Ayant rencontré un tel succès, il était inévitable que les développeurs maintiennent l’expérience en vie avec l’ajout de contenu supplémentaire, et le premier DLC, intitulé The Battle of Steeltown, offre un prétexte idéal pour renouer avec le RPG.
Il n’est pas nécessaire d’avoir terminé la campagne du jeu de base pour débuter The Battle of Steeltown. Il suffit de disposer d’une équipe de Rangers ayant atteint le niveau 9. L’usine de Steeltown, qui fournit des appareils, des robots de combat, des véhicules, des armes et des munitions pour l’ensemble du Colorado, a vu sa production diminuer drastiquement dans les derniers temps, et le Patriarche nous demande d’enquêter pour trouver la source du problème. Sur place, on découvre que l’ordinateur chargé de l’ensemble des opérations de l’usine éprouve de plus en plus de bogues, et que les employés, exaspérés par leurs misérables conditions de travail, sont en grève. Il faut agir vite pour régler la situation, puisque des bandes rebelles s’apprêtent à attaquer l’endroit afin d’en prendre le contrôle, ce qui serait une catastrophe pour la civilisation fragile de la région.
Wasteland 3 possède un humour complètement déjanté. Après tout, quel autre titre permet d’apprivoiser des animaux, comme des cochons ou des chèvres, pour que ceux-ci se battent à nos côtés, ou offre comme compétence la réparation de grille-pains? The Battle of Steeltown continue cette tradition avec, notamment, une toilette parlante programmée pour discuter philosophie. Le DLC montre la bureaucratie dans toute sa splendeur, et l’une des missions exige des allers-retours constants entre trois archivistes de la compagnie pour une simple caisse de provisions. Les horreurs du corporatisme sont aussi à l’honneur, alors que les travailleurs doivent payer pour obtenir des premiers soins ou simplement pour dormir. On peut se rallier du côté des patrons ou des employés, ce qui modifie en profondeur le cours de l’histoire, et offre une certaine valeur de rejouabilité à l’expansion.
The Battle of Steeltown ne se contente pas d’apporter une dizaine d’heures supplémentaires de contenu narratif, mais bonifie aussi les mécaniques existantes de Wasteland 3. Des fusils à perturbation sont ajoutés à l’expérience, permettant de neutraliser les travailleurs de Steeltown sans les tuer, mais ces derniers n’ont pas les mêmes scrupules à notre égard et utilisent un arsenal conventionnel, ce qui rend les combats beaucoup plus ardus que dans le jeu de base. Il faut également se départir de nos compagnons animaux, dont le comportement meurtrier pourrait nuire à notre mission diplomatique. Des boucliers énergétiques font leur apparition dans ce DLC, et certaines armes, comme le lance-goudron, appliquent des effets de statut qui s’accumulent, devenant de plus en plus sévères avec le temps. On compte aussi un nouveau matériel rare pour forger des items, soit l’acier de tellure.
Avec une histoire captivante aux choix multiples et des mécaniques de combat bonifiées, The Battle of Steeltown offre tout ce qu’on attend d’un DLC, et quiconque apprécie Wasteland 3 trouvera son compte avec cette expansion qui, on l’espère, ne sera pas la dernière.
8/10
Wasteland 3 : The Battle of Steeltown
Développeur : InXile Entertainement
Éditeur : Deep Silver
Plateformes : PS4, Windows et Xbox One (testé sur Xbox Series X)
Jeu disponible en français (textes à l’écran seulement)