S’il est effectivement possible, dans de rares cas, de contracter de nouveau la COVID-19 après l’avoir attrapée une première fois, une nouvelle étude de l’Université du Missouri vient rassurer les personnes ayant déjà grandement souffert de la maladie.
Un examen effectué auprès de 9000 Américains ayant été gravement malades révèle en effet que moins de 1% d’entre eux ont de nouveau attrapé le virus, avec une période de réinfection moyenne de 3,5 mois après un premier test positif.
Les chercheurs se sont penchés sur les données provenant de 62 institutions médicales et sanitaires des États-Unis. Ils ont constaté que 63 des 9119 (0,7%) patients ayant gravement souffert de la COVID-19 avaient de nouveau contracté la maladie, avec une période de réinfection moyenne de 116 jours. Les patients non-Blancs étaient plus à risque que les Blancs.
« Notre analyse a aussi permis de constater que l’asthme et la dépendance à la nicotine étaient associés avec les réinfections », a indiqué le principal chercheur lié à l’étude, le professeur Adnan I. Qureshi. « Cependant, il y a un taux de réinfection bien plus faible associé aux cas de pneumonie, problèmes cardiaques et graves problèmes rénaux, contrairement à ce qui a été établi pour une première infection. »
M. Qureshi définit une réinfection comme le fait d’obtenir deux tests positifs séparés par un intervalle d’au moins 90 jours après la guérison de la première infection, tel que confirmé par au moins deux tests négatifs.
« Il s’agit de l’une des plus vastes études du genre aux États-Unis, et le message important, ici, est que la réinfection après un cas initial est possible, et la durée de l’immunité fournie par une première infection n’est pas entièrement connue », a souligné le professeur.