La reprise de la « vie d’avant », oui, mais pas au détriment d’une certaine quiétude, semble-t-il. Selon un récent sondage publié par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), les deux tiers des Québécois ayant répondu sont favorables à ce que les rues commerciales des villes d’ici soient piétonnes, plutôt que d’être largement offertes aux véhicules.
Autre incitatif pour les gouvernements locaux: 40% des participants au coup de sonde sont même intéressés à fréquenter davantage une telle rue si elle était rendue piétonne.
Le CQCD ne s’étend pas sur les raisons profondes de cette volonté de la part des consommateurs québécois, mais il y a peut-être un parallèle à établir avec la piétonnisation de grandes artères, comme l’avenue Mont-Royal l’avait été en partie, pendant la première vague de la pandémie de COVID-19, ce qui avait non seulement permis d’accroître la distanciation entre les passants, mais qui avait suscité un grand intérêt de la part de la population, qui avait rapidement investi ce nouvel espace.
Toujours sur l’avenue Mont-Royal, les traditionnelles ventes trottoirs ont toujours attiré, avant la pandémie, des foules considérables. De là à penser que l’expérience pourrait être répétée ailleurs, il n’y a qu’un pas que semble franchir le CQCD avec son plus récent Baromètre.
Mieux encore – pour les détaillants locaux, certainement –, les Québécois semblent voir leur intérêt pour les achats en ligne atteindre un plateau. À peine 13% d’entre eux envisagent d’accroître leur volume d’achat sur les plateformes numériques. En janvier dernier, lors d’un précédent coup de sonde, ce taux était de 28%.
Autre point positif pour les entreprises d’ici, 55% des participants au sondage ont mentionné l’importance d’acheter local. Une attitude que le gouvernement Legault a cherché à favoriser depuis l’éclatement de la pandémie, notamment avec la mise sur pied de la plateforme Panier bleu, qui rassemble des détaillants québécois sous un même toit virtuel.
« Ces résultats sont un vent de fraicheur pour nos détaillants et annoncent un été très positif pour eux, puisque 61% des personnes sondées estiment que le pire de la crise est derrière nous et 66% pensent que la situation économique du Québec s’améliora ou restera la même », a déclaré Jean-Guy Côté, directeur général du CQCD, en réponse au coup de sonde.