Environ 50 000 cellules, réunies par des centaines de millions de filaments, formant 130 millions de connexions appelées synapses. Le tout, en 3 dimensions: la toute première carte complète d’une partie de notre cerveau. Une toute petite partie.
En fait, la masse de données que cela représente est telle qu’aucun chercheur ne l’a étudiée en détail: la plus proche analogie est la première « carte » du génome humain, il y a deux décennies. Les chercheurs avaient la liste — les « lettres » — mais 20 ans plus tard, ils continuent encore de découvrir la signification de certaines séquences.
En tout, cela représente 1,4 pétaoctets, soit à peu près 700 fois la capacité de mémoire d’un ordinateur normal. Et tout cela provient d’une toute petite coupe prélevée sur l’hippocampe d’une femme de 45 ans souffrant d’épilepsie. L’équivalent d’un millimètre cube, estiment les chercheurs de Google Research, qui sont derrière cette masse de données — un domaine avec lequel ils sont familiers. Si c’était transposé en imagerie par résonance magnétique — cette technologie qui permet d’avoir des images détaillées et en couleur de notre cerveau— cet échantillon représenterait un seul pixel.
La « carte » est accessible en ligne, gratuitement, et de nombreux chercheurs vont sans doute s’en donner à cœur joie dans les prochaines semaines… voire, les prochaines années.