Entre services en ligne et données personnelles vendues, un équilibre impossible?

Sur le web, les données sont le Saint-Graal. C’est d’ailleurs avec celles-ci que bien des entreprises du monde numérique font leur pain et leur beurre. Cela ne veut cependant pas dire que les consommateurs sont favorables à l’utilisation de ces informations comme source de profit, comme le démontre un récent sondage.

L’enquête, réalisée par la firme Invisibly, indique que 79% des personnes interrogées ne sont ainsi pas d’accord avec le fait que les compagnies tirent des revenus de leurs données personnelles, contre 21% qui indiquent que la chose ne les dérange pas.

L’entreprise responsable du sondage se donne par ailleurs « comme mission » le fait d’éduquer les gens à propos du fait que leurs données sont vendues, généralement à des fins commerciales. « Le fait d’accepter de fournir ses données représente un important problème dans l’industrie, en ce moment, et nous voulons donner aux gens plus de contrôle sur ce qu’ils partagent », affirme le chef de produit Don Vaughn.

Toujours selon l’enquête, les internautes sont malgré tout largement au fait de l’utilisation de leurs informations par les entreprises. Ainsi, 71% des personnes sondées savent que leurs données permettent aux compagnies d’engranger des profits, contre 29% qui ont dit l’ignorer auparavant.

Au total, 77% des participants à l’enquête souhaitent contrôler qui peut avoir accès à leurs informations. Cette proportion est légèrement moins importante chez les moins de 18 ans et les 18 à 24 ans, mais atteint un pic, à 85% , chez les 41 à 54 ans.

Cependant, malgré le refus de plus des trois quarts des participants à consentir à ce que les entreprises fassent de l’argent avec leurs données, les participants semblent être plus réalistes – ou fatalistes, c’est selon –, en ce qui concerne la possibilité d’obtenir eux-mêmes des espèces sonnantes et trébuchantes à l’aide de leurs informations.

Ainsi, 46% des répondants se disent prêts à vendre leurs informations, mais seulement si les entreprises intermédiaires ne sont pas impliquées dans le processus, contre 54% qui s’y opposeraient, même à ces conditions.