Des neurones artificiels qui peuvent réagir à la lumière presque aussi vite que les vrais. Au point où une main artificielle peut attraper la balle au bon moment.
Dans le jargon des chercheurs, cela s’appelle « un système artificiel capable de simuler une réponse consciente à un stimuli externe ». Ce qui est une approximation de la façon dont notre cerveau fonctionne: lorsque notre main détecte qu’un objet est trop chaud, elle se retire tout de suite. Mais ce retrait de la main est une réponse inconsciente à un stimuli externe. Comment passer à une réponse consciente?
On est encore loin du robot qui aurait ressenti de la douleur, et l’idée de la main artificielle qui attrape une balle n’est pas une réponse « consciente » de la machine: elle est simplement un choix d’expérience fait par les chercheurs pour illustrer, par un exemple concret, si la réponse de leur système artificiel à un stimuli —dans ce cas-ci, la lumière— serait suffisamment rapide.
Rapide pour quoi? Pour une véritable prothèse qui devrait bouger à la fraction de seconde où le cerveau de la personne le souhaite. Dans leur expérience, publiée le 9 avril dans Science Advances, les chercheurs racontent que depuis 2018, le temps mis par leur système pour bouger les doigts correctement afin d’attraper la balle, est passé de 2,56 secondes à 0,23 seconde.
Ce n’est pas la seule expérience en cours dans le monde pour imiter une telle réaction, rappelle le New Scientist. C’est qu’en plus des personnes handicapées, ces recherches sont suivies de près par ceux qui, dans l’industrie rêvent de développer des robots capables d’accomplir des tâches à partir d’un stimuli externe simple, plutôt que d’une longue ligne de programmation.