Plusieurs de leurs collègues ont été victimes d’intimidation, d’atteinte à leur vie privée, d’injures, de harcèlement et, dans certains cas, de menaces. Une quarantaine de vulgarisateurs et de regroupements francophones, lancent une alerte, dans le contexte d’une lutte à la désinformation où les armes sont inégales.
« Cette lutte est clairement asymétrique », écrivent-ils dans une lettre publiée le 17 mars. « Les personnes ou les organisations dont nous dénonçons les agissements ont des moyens financiers que nous n’avons pas. Elles ont des appuis et des réseaux que nous n’avons pas non plus. » Une allusion au fait que ceux qui attaquent font généralement partie, à travers des groupes Facebook et autres bulles de filtres, de réseaux d’antivaccins ou de promoteurs de thérapies douteuses, réseaux qui ont la capacité de partir en guerre contre une personne.
« Certains vulgarisateurs ont d’ores et déjà jeté l’éponge ». Au Québec, on se rappellera qu’Olivier Bernard, alias le Pharmachien — qui est un des signataires de cette lettre — avait été l’objet d’une telle campagne d’intimidation en 2019, qui l’avait amené à interrompre temporairement son blogue.
Ces tentatives de « censure », poursuivent les signataires, ont d’autant plus de conséquences que leur travail de « sensibilisation » et « d’éducation » informelle a peu d’équivalents et peu d’appuis. « Nous sommes venus combler le vide laissé par des autorités qui ont, depuis trop longtemps, laissé le champ libre à ces discours manipulateurs sur Internet et les réseaux sociaux. »