Le Canada est-il un pays plus avantageux qu’on ne le croyait en matière d’accès à internet? Après les nombreuses comparaisons défavorables avec l’Europe et l’Asie du Sud-Est, par exemple, en matière de prix des forfaits, voilà qu’une nouvelle étude conclut à la fois que le Canada est le deuxième pays au monde où l’accès au web est le plus abordable. La même étude place toutefois aussi les Amériques en queue de peloton pour ce même critère.
Le rapport, publié par Surfshark, affirme que seul Israël surpasse le Canada en matière d’accès peu cher et efficace à internet. Selon les données qu’il contient, les Canadiens doivent ainsi travailler en moyenne 6 minutes et 32 secondes pour pouvoir se payer un gigaoctet de données mobiles, comparativement à 10 minutes, en moyenne, pour l’ensemble de la planète.
Pour ce qui est d’une connexion fixe, les travailleurs d’ici doivent consacrer à peine 7 minutes, par mois, pour s’abonner au forfait le plus abordable offert au pays, contre 3h48 pour la moyenne planète, rapporte encore Surfshark.
Toutefois, le paysage pour l’ensemble des Amériques n’est pas aussi reluisant. Ainsi, les continents sont, à eux trois, « les lieux où l’internet et le plus cher et de la moins bonne qualité en termes de vitesse et de stabilité », écrivent les auteurs du rapport. Un titre peu flatteur partagé avec l’Afrique.
C’est en Océanie et en Europe que l’accès au web est ainsi jugé le plus abordable et de la meilleure qualité.
Les chercheurs de l’entreprise se sont intéressés à 85 pays, qui regroupent à eux seuls 81% de la population mondiale.
Certains aspects du rapport peuvent faire sourciller, à première vue. D’abord, que l’internet mobile est en général plus abordable (jusqu’à 23 fois!) qu’une connexion filaire, une situation qui semble pourtant contraire à la réalité canadienne.
De fait, le pays se classe au 49e rang des nations étudiées en ce qui concerne l’accès et la qualité de son internet par ondes cellulaires.
Ensuite, parmi les pays étudiés, on retrouve le Japon, pays pourtant hautement connecté, où « l’indice d’abordabilité » est plus faible que pour le Canada. Les États-Unis, eux aussi, se classent moins bien que son voisin du nord. Pas de trace, cependant, de la France, ou de la Corée du Sud, deux pays qui pourraient faire baisser le classement du Canada, dans l’étude de Surfshark.
Autre fait surprenant, les chercheurs de l’entreprise disent « ne pas avoir découvert de lien évident entre l’abordabilité de l’internet et le PIB par habitant » des pays examinés. « Par exemple, écrivent-ils, l’Iran se classe loin derrière en matière de PIB par habitant, mais arrive au 5e rang mondial en termes de forfaits web peu chers. Le Danemark, lui, est plus riche par habitant, tout en se classant au 7e rang des forfaits abordables.
« De telles données, lit-on encore dans l’étude, suggèrent qu’il existe un potentiel d’amélioration de l’abordabilité des forfaits d’accès au web en disposant de ressources limitées et en se concentrant sur des efforts de planification régionale. »