En Écosse, la première des doses du vaccin aurait réduit les hospitalisations de 85%. En Angleterre, elle aurait réduit de 70% les infections chez les travailleurs de la santé de moins de 65 ans. Et dans les résidences pour personnes âgées aux États-Unis, le nombre de décès aurait chuté de 66% depuis le début de la campagne de vaccination à la fin-décembre.
Tous ces chiffres — et d’autres — sont préliminaires et leurs valeurs sont inégales: par exemple, ceux d’Écosse et d’Angleterre seraient les premiers dans le monde à provenir d’une étude dûment publiée —mais pas révisée par les pairs— alors que ceux des États-Unis sont le résultat d’une compilation des statistiques accessibles par les bases de données publiques.
Mais ils traduisent un optimisme prudent qui commence à émerger dans plusieurs pays, à mesure que le nombre de gens vaccinés augmente et surtout, qu’on sort de la fenêtre d’incertitude post-vaccinale —c’est-à-dire ces deux à trois semaines après la vaccination, pendant lesquelles on ne peut pas encore garantir que le vaccin soit efficace.
L’étude écossaise, publiée le 22 février, est signée par des chercheurs de cinq universités et de l’agence de santé publique. Elle porte sur la totalité de la population, dont environ 20% (1,1 million) avaient reçu une première dose entre le 8 décembre et le 15 février. Lorsqu’on compare ceux qui ont été vaccinés il y a au moins quatre semaines avec les autres, le nombre d’hospitalisations liées à la COVID est de loin moins élevé parmi les vaccinés (94% moins élevé chez ceux qui ont reçu le vaccin d’Oxford/AstraZeneca, 85% chez ceux qui ont reçu celui de Pfizer/BioNTech). Chez les plus de 80 ans, les hospitalisations sont réduites de 81% (dans leur cas, il n’y a pas assez de données pour distinguer les effets d’un vaccin par rapport à l’autre).
Parallèlement, en Angleterre, une étude similaire de l’agence de santé publique évaluant spécifiquement les 23 500 travailleurs de la santé vaccinés en décembre et janvier, conclut que le vaccin de Pfizer/BioNTech aurait prévenu 70% des infections (avec ou sans symptômes) chez les moins de 65 ans, après une seule dose. Les données les plus récentes sont du 5 février.
Quant aux données américaines sur les personnes âgées, publiées le 24 février, elles proviennent d’une compilation de la Fondation Kaiser, un organisme qui se spécialise dans l’analyse des données « sur les politiques de santé ». Non seulement les décès attribués à la COVID ont-ils diminué de 66% dans les résidences pour personnes âgées depuis le début de la campagne de vaccination, qui visait en priorité ces résidences, mais en plus, ces décès ont continué d’augmenter chez le reste de la population, tous âges confondus: une augmentation de 61% entre le 21 décembre et le 7 février.
La tendance à la baisse dans les résidences pourrait certes dépendre d’autres facteurs: ainsi, les contacts familiaux ont été moins nombreux après la période des Fêtes. Mais la comparaison avec les « non-résidents » est d’autant plus frappante que les décès dans les deux « groupes » étaient sur une courbe à la hausse ininterrompue depuis la mi-octobre.
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