Puisant dans la mythologie celtique et s’axant autour d’une lutte à finir entre les humains et leurs impitoyables Dieux, Gods Will Fall apporte plusieurs idées originales et uniques à la formule classique du hack ’n’ slash.
Depuis des millénaires, les Dieux règnent sur l’humanité avec une poigne de fer, exigeant des sacrifices de plus en plus grands et une obéissance aveugle de la part de leurs fidèles, et ceux qui refusent de les vénérer se voient infliger des tourments cruels et sadiques, se terminant la plupart du temps dans le sang. Lassés de cette situation, des centaines d’hommes et de femmes ont pris les armes et la mer avec la ferme intention de se venger, mais ils ont dû faire face à la furie des éléments en cours de route. Après que tous les bateaux aient été engloutis par les flots, il ne reste plus que huit survivants échoués sur l’île habitée par les divinités, et cette poignée de guerriers constitue le dernier espoir d’en finir avec ce joug injuste.
La plupart des jeux de type hack ’n’ slash proposent sensiblement la même formule à quelques variations près, mais Gods Will Fall apporte son lot d’idées intéressantes, le démarquant des autres titres du genre. Tout d’abord, on contrôle non pas un, mais bien huit personnages lorsqu’on se déplace sur la carte de jeu. Certains sont munis de haches, d’autres de lances ou de massues, et chacun possède des statistiques différentes de vigueur, de force et de rapidité. Nos héros montent de niveau au gré de l’expérience accumulée et voient leurs habiletés s’améliorer, mais on n’a aucune influence sur leur évolution, qui est prise en charge automatiquement par le titre.
Avant d’entrer dans la tanière d’un Dieu, il faut choisir lequel de nos personnages s’y aventurera. Si ce dernier meurt en chemin, il demeure prisonnier jusqu’à ce qu’un autre de nos héros parvienne à compléter le niveau. Ce sont les donjons, et non les ennemis individuels, qui possèdent une barre de vie dans Gods Will Fall. Chaque créature tuée diminue le total de points du boss que l’on affronte à la fin, et puisque le jeu est d’une difficulté redoutable, il vaut mieux explorer à fond chaque recoin et éliminer le plus d’adversaires possible afin d’avoir des chances de remporter la bataille finale, d’autant plus qu’il n’y a pas de potions, mais plutôt une jauge de rage qu’il faut remplir pour regagner de la santé.
Les combats dans Gods Will Fall sont simples d’approche, mais difficiles à maîtriser. Le titre alterne entre attaques lourdes et légères, et le bouton B sert à esquiver les coups adverses. Il faut cependant apprendre à l’utiliser juste au bon moment pour parer efficacement (soit lorsqu’une lueur apparaît sur l’arme de ses ennemis), ce qui nécessite une certaine courbe d’apprentissage, et beaucoup de timing. On peut aussi saisir les armes tombées au sol pour les projeter à distance. Contrairement à la majorité des hack ‘n’ slash, le titre n’offre pas beaucoup de butin par contre, et de nouveaux items sont seulement attribués lorsqu’on termine un donjon.
Au lieu de rendus photoréalistes, Gods Will Fall opte pour un style visuel proche d’un dessin animé. Le titre est présenté dans une vue isométrique, mais on ne contrôle malheureusement pas la caméra. Il n’est donc pas toujours évident de trouver son chemin, et parfois, en sautant sur un dénivèlement de terrain qui semble accessible, on tombe dans le vide et on meurt, ce qui est assez fâcheux pour une expérience nous obligeant à recommencer à zéro à chaque fois. On peut s’aventurer dans n’importe lequel des douze donjons de la carte en tout temps. Les Dieux ont des niveaux de difficulté différents, mais il n’y a aucune façon de savoir lesquels sont les plus faibles afin d’acquérir de l’expérience avant d’affronter les plus coriaces.
Se présentant comme le Dark Souls du hack ’n’ slash, Gods Will Fall fera assurément sacrer plusieurs joueurs, et seuls les plus endurcis apprécieront cette expérience certes originale, mais d’une difficulté impardonnable.
7/10
Gods Will Fall
Développeur : Clever Beans
Éditeur : Deep Silver
Plateformes : Nintendo Switch, PS4, Google Stadia, Windows, Xbox One, Xbox Series X et S (testé sur Xbox Series X)