Paru en 2016, le premier Redout proposait une expérience de course futuriste inspirée par les classiques du genre comme F-Zero ou Wipeout, mais avec son plus récent opus, intitulé Space Assault, la franchise se tourne maintenant vers le combat spatial.
Redout: Space Assault prend place en l’an 2395, dans un futur où l’humanité s’est éparpillée un peu partout à travers le système solaire en raison d’une planète Terre devenue inhabitable. On y incarne Leon Barret, un pilote émérite se retrouvant coincé au beau milieu d’un conflit interplanétaire opposant les représentants des diverses colonies terrestres, les rebelles et les pirates de l’espace. Bien que son intrigue, racontée à travers des bandes de dialogues qui affichent l’icône des protagonistes à l’écran plutôt que des cinématiques, ne serve que de prétexte à ses batailles spatiales, on ne s’adonne pas à ce genre de jeu pour l’histoire, mais bien pour l’action frénétique, et heureusement, le titre n’en manque pas.
La campagne de Redout: Space Assault se divise en neuf chapitres, qui contiennent chacun entre trois et sept missions différentes. Certaines s’avèrent par contre très courtes, et peuvent même être complétées en moins de deux minutes. Chaque mission comprend un objectif principal qu’on doit accomplir pour débloquer la suivante, mais également une série de buts secondaires (récolter 100 jetons, détruire 80% des ennemis, terminer en moins de trois minutes ou sans dommage à son vaisseau, etc.). On récolte des cartes à la fin de chaque mission, accordant divers bonus (un pourcentage supplémentaire de puissance de tir ou d’efficacité de son bouclier par exemple), mais on ne peut en équiper qu’une seule à la fois.
Les commandes de Redout: Space Assault se prennent facilement en main, ce qui n’est pas toujours le cas dans les titres où l’on pilote un avion ou un vaisseau. Les bâtons de la manette sont utilisés pour déplacer notre appareil à l’horizontale ou à la verticale. On appuie sur A pour obtenir une poussée d’accélération, et une pression sur l’un des deux boutons de tranche effectue une esquive permettant d’échapper aux tirs ennemis. On peut aussi sélectionner plusieurs cibles en maintenant la gâchette enfoncée avant de faire feu. Il arrive cependant que le jeu prenne les contrôles en main pour nous imposer une trajectoire, ce qui donne la désagréable impression d’être en présence d’une expérience sur rails.
Des jetons flottent dans l’espace ou s’échappent des vaisseaux détruits et des formations rocheuses que l’on pulvérise à l’aide de nos armes. Ceux-ci sont utilisés comme monnaie pour améliorer les différentes composantes de notre vaisseau (châssis, bouclier, fusils et missiles). Il n’y a qu’un seul et unique appareil dans Redout: Space Assault, mais on compte vingt habillages différents, ainsi que des options sommaires pour le personnaliser (principalement un choix de couleurs pour la coque). En plus d’un niveau de difficulté assez inégal, qui augmente radicalement à la fin du second chapitre, le titre a raté une belle occasion, en n’offrant aucun mode multijoueurs.
Sans être aussi beau qu’Everspace ou Star Wars: Squadrons, Redout: Space Assault est quand même joli, avec ses nébuleuses mauve ou vertes se détachant sur le noir du vide intersidéral, ses champs d’astéroïdes, ou les éclats de verre s’affichant à l’écran quand on est atteint par un tir ennemi, comme si la vitre du téléviseur elle-même se fracturait. Le jeu est présenté dans une vue à la troisième personne assez éloignée du vaisseau, et il est dommage qu’on ne puisse changer la caméra pour une vue objective depuis le cockpit, ce qui aurait créé une expérience beaucoup plus immersive.
Puisqu’il se vend pour à peine une dizaine de dollars, on peut facilement pardonner les défauts et le manque de finition de Redout: Space Assault, mais il aurait suffi de si peu, soit une sélection de vaisseaux et l’ajout d’un mode multijoueurs, pour faire de cette expérience de combat spatial une vraie réussite.
6/10
Redout: Space Assault
Développeur & éditeur : 34BigThings
Plateformes : Mac, Nintendo Switch, PS4, Windows et Xbox One (testé sur Xbox One)
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