Israël est pour l’instant en tête de liste pour la proportion de la population vaccinée. Et l’effet commence à se faire sentir dans les statistiques: sur l’ensemble de la population de plus de 60 ans, les cas de COVID sont en baisse de 40% entre la mi-janvier et le début-février, et les hospitalisations, de 31%.
Il faut compter une à deux semaines entre le moment d’une vaccination et celui où la personne vaccinée acquiert une immunité. De plus, le vaccin Pfizer/BioNTech est administré en deux doses séparées par deux semaines. Bien que des données préliminaires laissaient déjà croire qu’une seule dose suffisait à donner une immunité à un pourcentage important des gens, il faudra plusieurs semaines encore avant de pouvoir mesurer avec précision l’impact en Israël. En date du 5 février, près de 90% des plus de 60 ans avaient reçu au moins la première dose.
Dans tous les cas, le modèle ne sera pas exportable: la petite taille du pays a facilité le travail — et la campagne de vaccination en cours n’atteint même pas les Palestiniens. En comparaison, dans la plupart des pays riches, il faudra des mois avant d’avoir un pourcentage comparable de la population qui soit vaccinée. Et c’est sans parler des pays pauvres, qui pourraient devoir attendre jusqu’en 2022.
Dans l’intervalle, on ignore à quel rythme les variants plus contagieux risquent de se répandre dans les populations qui n’auront pas encore été vaccinées.
Mais les premiers résultats en Israël sont surveillés de près par tous ceux qui espèrent y voir la confirmation des essais cliniques: un taux d’efficacité de 90 à 95% serait ainsi en phase avec ces tests.