Malgré toutes les mesures pour contrer le harcèlement en ligne, le problème continuerait de prendre de l’ampleur, indique une récente étude réalisée aux États-Unis. Et la même étude révèle aussi que 4 internautes sur 10 sont aux prises avec des trolls et d’autres individus peu recommandables.
Selon le Pew Research Center, 41% des adultes interrogés aux États-Unis en septembre dernier ont mentionné avoir subi au moins une forme de harcèlement en ligne, en fonction de six critères d’évaluation.
Ainsi, si la proportion de gens harcelés est relativement stable depuis 2017, le harcèlement, lui, semble plus prononcé, affirment les personnes interrogées. Cela comprend des menaces pour la santé physique, le fait d’être suivi, du harcèlement sexuel, ou encore du harcèlement sur de longues périodes de temps. Quelque 15% des sondés ont subi de temps problèmes en 2014; en 2017, la proportion était de 18%. Aujourd’hui, le taux est plutôt passé à 25%, soit un internaute sur quatre.
Par ailleurs, l’étude indique que ceux qui ont subi du harcèlement en ligne sont davantage portés qu’en 2017 à indiquer que leurs expériences plus récentes comprenaient des formes de harcèlement plus variées et plus intenses.
Les questions politiques sont largement liées aux cas de harcèlement, y compris dans un contexte électoral et postélectoral particulièrement tendu au pays de l’Oncle Sam. De fait, 20% de tous les Américains sondés, soit la moitié des gens ayant été harcelés en ligne, ont dit l’avoir été en raison de leurs opinions politiques. Cela représente une augmentation de six points de pourcentage comparativement à 2017. Par ailleurs, le genre ou l’origine ethnique sont aussi invoqués comme autant de « raisons » derrière les messages et les comportements plus que déplacés des autres internautes.
Les médias sociaux, rapporte le Pew Research Center, sont les lieux où les gestes et comportements liés au harcèlement sont le plus souvent recensés. Au dire des participants à l’enquête, 75% des cas les plus récents de harcèlement ont eu lieu sur Facebook, Twitter ou d’autres services similaires.
D’ailleurs, la population considère très largement que ces compagnies devraient améliorer leurs pratiques pour lutter contre les trolls et autres harceleurs en ligne, 79% des sondés estimant que le travail de modération est au mieux « correct », ou encore « mauvais ».
De la dénonciation aux éventuelles poursuites contre les compagnies responsables des réseaux sociaux, il y a cependant un pas important; alors que le président américain Donald Trump juge qu’il faudrait faire disparaître une disposition légale permettant aux entreprises technologiques de ne pas être tenues responsables des contenus qui sont hébergés sur leurs pages, à peine 33% des Américains pensent la même chose.
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