Si la fermeture des écoles et l’apprentissage en ligne, lorsque possible, font tous deux partie des outils dont disposent les gouvernement pour combattre la transmission de la COVID-19 et ainsi tenter de contrôler la pandémie, les Nations unies soutiennent que cette stratégie pourrait avoir des conséquences importantes, notamment sur les populations plus pauvres.
« Alors que nous entrons dans la deuxième année de la pandémie de COVID-19, et que les cas continuent de monter en flèche dans le monde entier, aucun effort ne devrait être épargné pour garder les écoles ouvertes ou mettre l’école en priorité dans les plans de réouverture », a ainsi déclaré, par voie de communiqué, Henrietta Fore, directrice exécutive de l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
Au dire de l’agence onusienne, jusqu’à 24 millions d’enfants pourraient ainsi ne plus être scolarisés, soit « un niveau qui n’a pas été vu depuis des années, et pour lequel nous nous sommes battus si durement ».
« Malgré les preuves accablantes de l’impact des fermetures d’écoles sur les enfants, et malgré les preuves de plus en plus nombreuses que les écoles ne sont pas des moteurs de la pandémie, trop de pays ont choisi de maintenir les écoles fermées, certains pendant près d’un an », a insisté Mme Fore. L’UNICEF soutient par ailleurs que les écoles ne sont pas les principaux moteurs de la COVID-19.
Cette affirmation semble toutefois aller à l’encontre des données publiées par certaines instances de santé publique, notamment des experts au Québec et ailleurs au Canada, selon lesquelles les écoles sont pourtant des lieux de transmission de la COVID-19, en compagnie des lieux de travail, notamment dans les secteurs de la fabrication.
Pour contrôler l’infection, mieux vaut évaluer les risques de transmission « au niveau local », plaide l’UNICEF, plutôt que d’imposer des fermetures d’écoles généralisées à l’échelle nationale.
« Lorsque les niveaux de transmission communautaire sont élevés, lorsque les systèmes de santé sont soumis à une pression extrême et lorsque la fermeture des écoles est jugée inévitable, des mesures de sauvegarde doivent être mises en place », a fait valoir Mme Fore, toujours par voie de communiqué.
Au dire de l’organisation internationale, les écoles doivent faire partie des premiers endroits à rouvrir leurs portes dès que les restrictions sont levées par les autorités. Dans le cas contraire, des effets ressentis « pendant plusieurs générations » seront constatés.
Dans le cadre de la pire période de la pandémie, quelque 90% des élèves de la planète ont été privés de cours, soit plus de 1,6 milliard de personnes, et environ un tiers n’ont pas eu accès à des méthodes d’enseignement à distance.
« La capacité des enfants à lire, écrire et faire des mathématiques de base a souffert et les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir dans l’économie du XXIe siècle ont diminué. Les plus vulnérables d’entre eux seront les plus touchés », a encore affirmé Mme Fore.
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Jusqu’à un milliard de gens « extrêmement pauvres » en raison de la pandémie