Les désastres naturels en 2020 dans le monde ont causé des dommages évalués à 210 milliards de dollars, un record qui dépasse le record de 166 milliards de l’année précédente, et qui est voué à se répéter dans un contexte de réchauffement climatique.
L’évaluation provient de la firme allemande d’assureurs Munich Re. Les dommages qui, eux, étaient assurés, représentent 82 de ces milliards, là aussi une hausse par rapport aux 59 de l’année précédente.
Les compagnies d’assurance ont été, dès les années 1990, parmi les premiers acteurs du secteur économique à tirer la sonnette d’alarme quant à l’impact des changements climatiques, étant, par la force des choses, en première ligne quant à l’estimation des dégâts.
« Les changements climatiques jouent un rôle croissant dans tous ces désastres », a déclaré l’administrateur de Munich Re le 7 janvier, en dévoilant ce rapport annuel. Sont en tête de liste, les ouragans, les canicules et les périodes de sécheresse, qui alimentent elles-mêmes les feux de brousse.
Rien qu’en Chine, les inondations ont entraîné des pertes, chez les individus, évaluées à 17 milliards, pertes dont seulement 2% étaient assurées. En fait, dans l’Asie en général, et dans les pays les plus pauvres en particulier, comme le Bangladesh, peu des dégâts sont assurés et la facture ne montre pas, d’année en année, de signes d’apaisement.
Aux États-Unis, les pertes causées par l’ensemble des catastrophes sont évaluées à 95 milliards, dont 13 attribués à l’ouragan Laura, qui a frappé la Louisiane en août. La saison des ouragans de l’Atlantique a d’ailleurs battu un record cette année, avec 30 tempêtes dont 12 qui ont touché terre — ce qui est un autre record.