Les régions arctiques ont beau se réchauffer, certaines plantes ne verdissent pas autant qu’on aurait pu le croire. Selon une nouvelle étude, plus du tiers des plantes de la toundra (39%) ont plutôt tendance à dépérir.
Ce processus de « brûnissement » pourrait être dû au fait que pour certaines variétés de plantes, les températures sont tout simplement trop chaudes pour elles. Le recul des glaces de l’océan rend par ailleurs l’air plus sec, un autre obstacle à leur croissance.
Toute la végétation n’est pas touchée: au contraire, des régions boisées comptent plus d’arbres et de feuilles, comme le révèlent depuis quelques années des photos prises par satellite.
L’équipe internationale qui est derrière la nouvelle recherche, parue le 29 décembre, la présente comme la première à avoir appliqué aux arbustes de l’Arctique une technique couramment utilisée ailleurs: l’analyse des cercles dans les troncs des arbres. La différence étant évidemment la taille: l’épinette nain, par exemple, peut faire moins d’un mètre de haut même s’il est âgé de plus de 100 ans. Ses cercles peuvent être microscopiques, mais ils sont bel et bien là, et ils gardent, chez lui comme chez les autres arbres, une « empreinte » des particularités du climat d’une année par rapport à l’autre.