Les locataires australiens ont été très largement affectés par la COVID-19, en raison de la perte de revenus, de l’incapacité de payer leur loyer, ainsi que des risques d’expulsion, et une nouvelle publication de l’Australian Housing and Urban Research Institute (AHURI) propose une analyse des impacts de ces défis sans précédent.
Une vingtaine d’experts en matière de logement, d’économie, de politiques publiques, de planification urbaine et d’épidémiologie ont exploré les résultats d’une enquête portant sur 15 000 ménages locataires, le tout dans le cadre d’une étude intitulée Rental Insights: A COVID-19 Collection.
Selon les responsables de cette publication, il existe une série « d’échos » entre les diverses histoires rapportées par les ménages participants, des échos qui nécessitent l’attention de la communauté, affirment les chercheurs.
D’abord, les impacts du confinement en matière de santé mentale semblent être « importants et répandus », alors qu’environ la moitié des locataires ont signalé un déclin de leur santé mentale depuis l’éclatement de la pandémie.
Ensuite, les enfants, et plus spécialement ceux qui vivent avec un seul parent, inquiètent particulièrement les autorités, d’autant plus que les ménages ayant des enfants sont plus à risque de vivre dans des logements de moindre qualité.
Enfin, les impacts économiques sur les ménages doivent encore être pleinement évalués, puisqu’ils sont actuellement occultés par des solutions temporaires comme l’utilisation des économies, ou encore des mesures d’aide gouvernementales et la suspension des évictions, écrivent les chercheurs.
« La pandémie de COVID-19 a servi de rappel brutal de la façon dont nous sommes logés – où nous sommes situés, la qualité, la sécurité et les agréments de notre domicile – a un impact sur notre santé, notre bien-être et notre productivité économique », affirme la principale auteure de l’étude, la professeure Emma Baker de l’Université d’Adélaïde.
Lorsque la pandémie a éclaté, et que le confinement a été imposé, des chercheurs de partout en Australie ont collaboré pour en comprendre les impacts sur le marché immobilier australien », précise le Dr Michael Fotheringham, directeur d’AHURI. « Cette série d’avis de la part de certains des plus grands experts du pays sera très utile pour permettre la mise au point rapide de politiques publiques, en plus d’aider à la reprise nationale. »