Les amateurs de MMO sur consoles ont de quoi se mettre sous la dent, avec la toute nouvelle édition prestige de Black Desert, l’un des meilleurs jeux en ligne massivement multijoueurs qu’on puisse présentement se procurer.
Pendant longtemps, les jeux en ligne massivement multijoueurs étaient la chasse gardée des propriétaires de PC, mais depuis quelques années, les MMO ont débarqué en force sur les consoles. Avec des titres gratuits sur la PS4 et la Xbox comme Neverwinter, Star Trek Online, Tera, Skyforge, DC Universe Online, Bless Unleashed ou Phantasy Star Online 2, ce ne sont certainement pas les choix qui manquent pour ceux et celles qui sont prêts à abandonner toute forme de vie sociale et à investir des centaines d’heures dans un monde virtuel. Alors, pourquoi débourser de l’argent et se tourner vers Black Desert?
Bien qu’il reprenne tous les éléments associés aux jeux en ligne massivement multijoueurs, Black Desert apporte sa propre personnalité à la formule, et il s’agit probablement du MMO le plus profond qu’on puisse trouver sur les consoles à l’heure actuelle et du plus beau, avec sa résolution 4K utilisant la technologie HDR. Alors que bon nombre de ces titres gratuits adoptent une formule « pay to win » et finissent par nécessiter qu’on débourse de l’argent pour débloquer certaines fonctionnalités ou des pans du jeu, je préfère personnellement payer, et profiter de l’expérience complète sans me casser le nez sur des limitations en cours de route, ou être harcelé par les offres constantes de microtransactions.
En partant, le système de création de personnage dans Black Desert doit être le plus élaboré de tous les MMO. Non seulement peut-on personnaliser en détail son apparence physique, du type de corps en passant par les traits du visage, les rides, la couleur et la coupe des cheveux ou le timbre de sa voix, mais on détermine aussi « l’horoscope » de son avatar, ce qui attribue différents bonus. Le titre comprend pas moins de 20 classes différentes, parmi lesquelles Guerrier, Magicien, Berseker ou Rôdeur, et plusieurs sortent des conventions habituelles de la fantasy, comme Ninja, Dompteur, Valkyrie ou Kunoichi. Il y en a donc pour tous les goûts, et l’arbre de compétence pour chaque classe est d’une profondeur impressionnante.
La carte de Black Desert est gigantesque, mais ne comprend pas de mécaniques de voyage rapide. Pour cette raison, le jeu inclut des montures afin de couvrir de plus grandes distances. En confectionnant du sucre et de la corde, il est possible d’apprivoiser un cheval, mais on peut aussi en acheter un à l’étable. Il vaut cependant la peine de se déplacer à pied, surtout au début de l’aventure, puisque plus on court, plus on développe sa vitalité et sa force, des éléments cruciaux pour le combat. Comme dans Skyrim, le titre repose sur cette philosophie où plus l’on pratique une activité ou une forme d’offensive, plus on y excelle.
Il vaut la peine de prendre le temps de discuter avec les nombreux habitants que l’on croise dans Black Desert, non seulement parce qu’une vaste majorité d’entre eux nous confient des quêtes à accomplir, mais aussi parce que chaque conversation augmente notre connaissance globale de l’univers du jeu. Divisé en plusieurs sections (écologie, topographie, personnages, etc.), le savoir accumulé finit par attribuer des bonus non seulement à notre personnage, mais à tous ceux qu’on crée par la suite. On peut en avoir jusqu’à quinze différents sur un même compte.
Contrairement à la majorité des titres du genre, les quêtes dans Black Desert ne donnent pas d’expérience en tant que tel, mais offrent une sélection de récompenses, parmi lesquelles on choisit celle qu’on préfère. Ces missions aident surtout à comprendre les mécaniques de ce jeu si complexe qu’il s’avère un peu intimidant au début. Avec une soixantaine d’heures investies, je dois avouer que certaines subtilités m’échappent encore tellement le titre est profond, et il est souvent nécessaire d’aller fouiller sur Internet pour mieux comprendre comment certains éléments fonctionnent, d’autant plus que l’interface sur les consoles est assez touffue, et pas toujours évidente.
L’expérience, tout comme les armes et les pièces d’armures, est attribuée en terrassant des ennemis dans Black Desert. Ceux-ci se régénèrent sans cesse sur la carte, et on ne manque jamais de cibles à attaquer. Il y a donc une large part de « grinding » et certains n’apprécieront pas ce côté répétitif, mais au moins, le combat en temps réel est fluide, et viscéral. On peut aussi sertir notre équipement de pierres précieuses pour en améliorer certains aspects. Le jeu inclut du PVP, et une fois que notre personnage atteint le niveau 50, on n’est plus protégé des assauts des autres joueurs. On peut aussi joindre une guilde, et participer à des guerres de conquête.
Il n’y a pas seulement des quêtes et du combat dans Black Desert. Il est possible d’acheter une maison, de l’emménager, et même créer un jardin. On retrouve aussi plusieurs professions, afin de gagner de l’argent et d’acquérir du meilleur matériel. On peut ainsi, entre deux missions, exercer des activités de cultivateur, de cueilleur, de cuisinier, d’alchimiste, de dresseur de chevaux, de pêcheur, de marin, ou de marchand. Pour faire fructifier notre magot, des banques d’investissements sont à notre disposition, et un marché central d’enchères nous laisse vendre le fruit de notre labeur au plus offrant. Bref, il y a de quoi tenir les joueurs occupés pendant longtemps.
Black Desert Prestige Edition contient évidemment le jeu de base, deux animaux de compagnie (un loup des neiges et une panthère noire que l’on ne peut se procurer autrement), 90 jours de compte premium accordant davantage d’expérience, une monture de niveau trois, une armure exclusive pour notre personnage, quinze parchemins d’augmentation temporaire, un kit d’amélioration de son matériel, 40 « Conseils de Valks » augmentant nos chances de réussite lorsqu’on tente d’enchanter une arme, ainsi que 4000 perles, la monnaie virtuelle du jeu.
Black Desert est le genre de titre dans lequel on peut facilement engloutir des centaines et des centaines d’heures, et si vous appréciez les jeux en ligne massivement multijoueurs, cette édition prestige vous en donnera beaucoup pour votre argent.
8/10
Black Desert Prestige Edition
Développeur : Pearl Abyss
Éditeur : Kakao Games, Daum Games et GameOn Co.
Plateformes : Playstation4, Windows et Xbox One (testé sur Xbox One)