La pandémie de COVID-19 continue de faire des ravages au pays, notamment en ce qui concerne le nombre de décès enregistrés au Canada depuis le début de l’année. Dans un rapport préliminaire, Statistique Canada révèle que l’éclatement de la crise sanitaire et l’impact du virus ont tué plusieurs milliers de personnes en plus que lors d’une année typique.
Ainsi, plus de 7500 décès supplémentaires auraient été enregistrés d’un océan à l’autre entre mars et juin, soit à partir du moment où la COVID-19 a commencé à faire ses premières victimes ici, et où les provinces ont imposé des mesures de protection sanitaire.
Selon l’agence fédérale, cela « cadre bien avec les 8 345 décès causés par la COVID-19 pour la même période ». De juillet à septembre, ensuite, Statistique Canada précise qu’aucune surmortalité n’a été observée. Il s’agissait, après tout, de l’entre-deux vagues, au moment où la hausse du nombre de cas de contamination a largement ralenti sa course, tout comme le nombre de gens hospitalisés et ceux qui ont succombé à la maladie.
« À l’échelle nationale, aucune surmortalité n’a été observée jusqu’à la fin de septembre. La Colombie-Britannique a été la seule province à enregistrer des semaines consécutives de décès en surnombre en août et en septembre, une situation qui pourrait s’expliquer par une augmentation du nombre de décès attribuables à des surdoses accidentelles », mentionne encore la note d’information.
Aucun total n’est pour l’instant disponible pour la deuxième vague de la pandémie au pays, qui a statistiquement frappé beaucoup plus fort dans certaines provinces, avec cependant moins de décès à la clé. Le plus grand nombre de cas répertoriés peut aussi s’expliquer, en partie, par le développement des capacités de dépistage des divers services de santé.
Les personnes âgées plus touchées
Parmi les plus de 7500 morts en surnombre dénombrées au pays entre mars et juin, 52 % étaient des personnes de 85 ans et plus, alors que 36 % étaient des personnes de 65 à 84 ans et 12 % des personnes de moins de 65 ans, précise encore la note d’information.
Ces résultats concordent avec la mortalité importante enregistrée chez les personnes âgées en raison de la COVID-19. De fait, sur les 8345 victimes de la pandémie pendant cette même période, 4615 d’entre elles (55 %) étaient âgées de 85 ans et plus.
« La surmortalité enregistrée durant cette période touchait une proportion plus grande de femmes (53%) que d’hommes (47%). Cela correspond, encore une fois, aux tendances observées dans les décès attribuables à la COVID-19. De mars à juin, 4 515 femmes (54%) sont décédées des suites de la COVID-19, comparativement à 3 830 hommes (46%). La différence entre les deux sexes s’explique par les décès chez les personnes de 85 ans et plus, un plus grand nombre de femmes que d’hommes de ce groupe d’âge ayant succombé à la maladie. Parmi les groupes d’âge plus jeunes, plus d’hommes que de femmes sont décédés de la COVID-19″, ajoute Statistique Canada.
En 2018, un peu plus de 283 700 décès ont été recensés au pays.
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