Une collaboration à l’échelle internationale entre chercheurs, dont des scientifiques de l’Université d’Adélaïde, en Australie, et de l’Université de la Saskatchewan, a permis de découvrir de nouvelles variations génétiques dans les génomes du blé et de l’orge. Cette percée représente une avancée importante pour la mise au point de variétés plus productives de ces deux plantes très largement utilisées par l’industrie agricole mondiale.
Ces chercheurs, qui font partie du 10+ Wheat Genomes Project, ont séquencé une série de génomes de ces deux plantes céréalières. Leurs travaux, publiés dans Nature, pourraient ouvrir les portes de la nouvelle génération des variétés de blé et d’orge, affirment-ils.
« Le blé et l’orge sont des aliments de base partout dans le monde, mais leur production doit augmenter de façon importante pour répondre à la future demande alimentaire », affirme Ken Chalmers, professeur associé à l’Université d’Adélaïde. « Il est estimé que pour la seule production de blé, le rendement doit croître de plus de 50%, d’ici 2050, pour nourrir la population mondiale. »
Avec les plus récents travaux de recherche, les scientifiques disent avoir franchi une nouvelle étape pour déverrouiller l’ensemble des génomes des deux plantes céréalières. En comprenant l’ensemble des variations génétiques des deux plantes, les chercheurs et les agriculteurs disposeront des outils nécessaires pour atteindre cette hausse de la production céréalière mondiale, affirme-t-on.
« Les avancées en génomique ont accéléré la reproduction et le rendement des champs de plusieurs plantes, dont le riz et le maïs, mais les efforts similaires pour le blé et l’orge se sont avérés être plus compliqués », mentionne le professeur Peter Langridge, lui aussi de l’Université d’Adélaïde.
« Cela est largement dû à la taille et à la complexité de leur génome, à notre connaissance limitée des gênes essentiels contrôlant le rendement des plantes, ainsi que l’absence de données génétiques qui intéressent les agriculteurs. »
En 2020, il s’est récolté environ 140 millions de tonnées d’orge, soit plus de 4500 kilos produits par seconde. Quant au blé, il s’en serait récolté environ 735 millions de tonnes l’an dernier, selon divers sites de statistiques de production alimentaire.
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