Les règles en matière de distanciation ne semblent pas s’appliquer aux pirates informatiques: les attaques avec des programmes malveillants de type rançongiciels, où un logiciel bloque l’accès aux fichiers présents sur un ordinateur en échange d’une somme d’argent, sont en très forte hausse depuis l’an dernier, avec un total de 34 millions de tentatives d’intrusion du genre en septembre dernier, rapporte l’entreprise Atlas VPN.
La compagnie affirme, données à l’appui, que ce nombre d’attaques est en hausse de 110% par rapport à septembre 2019, où elle avait recensé 16,21 millions de tentatives de piratage.
Depuis le début de l’année 2020 jusqu’en septembre, soit les trois premiers trimestres, un total de 142 millions d’attaques au rançongiciel ont été dénombrées. Environ le tiers de ces tentatives d’intrusion, écrit-on dans une note d’information publiée sur le site d’Atlas VPN, sont de type Ryuk, soit les attaques au rançongiciel qui exigent de la victime qu’elle paie une somme, habituellement en cryptomonnaie, pour déverrouiller le contenu de son ordinateur ou, dans le cadre d’une entreprise, d’une partie ou de l’ensemble de ses systèmes.
De janvier à septembre de cette année, il y a donc eu 67,27 millions de piratages de ce type, soit un étonnant 13 000 fois le nombre pendant la même période, l’an dernier.
L’Amérique du Nord est la cible préférée des pirates utilisant ce genre d’attaques, rapporte encore Atlas VPN: au troisième trimestre de cette année (juillet à septembre), les États-Unis, le Canada et le Mexique ont encaissé 151,33 millions de tentatives de piratage, soit un peu plus des trois quarts (76%) du total. Et cette région du monde a enregistré une hausse de 124% des attaques au rançongiciel.