Les conducteurs possédant des téléphones intelligents pourraient aider les ingénieurs routiers à maintenir la qualité des infrastructures de transport en transmettant des données permettant d’évaluer lorsque des travaux sont nécessaires, selon une nouvelle étude.
La qualité de la chaussée est une mesure importante de l’état d’une route, mais plusieurs agences et ministères des Transports devant gérer de vastes réseaux routiers n’ont pas les ressources pour vérifier régulièrement l’état de leurs autoroutes et prendre des décisions informées.
En utilisation la capacité de détection des accéléromètres et les puces GPS déjà inclus dans les téléphones intelligents, en plus de se fier à une application peu onéreuse, pour mesurer les déplacements verticaux d’un véhicule par rapport à l’autoroute sur laquelle il circule peut offrir un outil utile de mesure de la qualité d’une route.
Des chercheurs de l’Université de Birmingham, au Royaume-Uni, ont étudié la faisabilité d’utiliser des téléphones intelligents de cette façon, et on publié leurs conclusions dans le Journal of Infrastructure Systems.
Sur la plupart des réseaux routiers, la qualité des routes est généralement utilisée comme mesure de la fonctionnalité, puisqu’on peut la lier aux coûts d’utilisation de la chaussée, et parce que la mesure de cette qualité peut être automatisée.
Selon le coauteur de l’étude, le Dr Michael Burrow, « les méthodes de mesure automatisées les plus précises utilisent des véhicules sur lesquels on a installé des lasers, mais même évaluer la qualité de la chaussée sur un réseau routier d’une taille raisonnable peut coûter cher. L’une des solutions intéressantes serait d’utiliser les accéléromètres intégrés dans les téléphones intelligents, et puisque la plupart des gens possèdent un tel téléphone, nous pouvons envisager une approche où l’état des routes est évalué à l’aide des données fournies par les appareils mobiles ».
Avantages inhérents
Entretenir les routes à des niveaux appropriés encourage le développement économique et minimise les coûts de l’utilisation des routes, notamment la durée des trajets, la consommation d’essence, ainsi que les frais de réparation des véhicules et les accidents, rappellent les scientifiques. On obtient également une réduction des impacts environnementaux du secteur du transport.
Afin d’utiliser au mieux des ressources limitées, les agences et ministères des Transports priorisent l’entretien en fonction des avantages socioéconomiques, une tâche effectuée en évaluant régulièrement l’état de la surface des routes et leur condition structurelle.
Aux États-Unis, par exemple, le coût d’évaluation de la qualité des routes varie entre 1,4 et 6,2 $ US par kilomètre, en fonction de l’État. En Illinois, avec ses 224 719 kilomètres de routes, il en coûte 1,4 million par année pour procéder à cette évaluation.
« L’inspection de routine de l’état d’un réseau routier pourrait être effectuée avec des systèmes de collecte à bas prix sur les téléphones intelligents, le tout dans des flottes de véhicules circulant à des vitesses normales », souligne le Dr Burrow.
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