Forte hausse de l’offre en matière de transport collectif, réduction de la proportion de déplacements en voiture, le tout sur un horizon de 10 ans seulement: l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) voit grand pour la région métropolitaine de Montréal.
Dans le cadre de l’annonce des consultations publiques en vue de développer son Plan stratégique de développement du transport collectif (PSD), l’ARTM vise ainsi, d’ici 2030, « augmenter l’offre de service de 60% ». On vise également à faire passer, d’ici 2031 à 2015, de 25 à 35% la part des travailleurs qui utilisent le métro ou l’autobus le matin, lors de l’heure de pointe.
Enfin, au-delà de l’augmentation de la clientèle des services de transport en commun, l’ARTM souhaite aussi activement réduire le nombre d’automobilistes qui engorgent les rues de la métropole et des villes avoisinantes, avec une diminution de 14% des déplacements en auto, toujours d’ici 2030.
« Le plan propose une amélioration des services de transport collectif à l’échelle métropolitaine, à partir d’une vision intégrée basée sur les besoins de la population. L’amélioration de la qualité de vie et de l’environnement ainsi que la vitalité économique sont au cœur de cette vision », a soutenu, par voie de communiqué, Benoît Gendron, le directeur général de l’agence.
Toujours selon l’ARTM, la conception du plan stratégique se doit d’aller « au-delà de la pandémie » de COVID-19, puisque les problèmes environnementaux provoqués par les changements climatiques iront en s’aggravant, et qu’il est donc urgent d’adopter des mesures pour réduire la pollution émise par les voitures et autres véhicules, avec les inconvénients qu’on connaît.
« L’amélioration de la qualité de vie des citoyens passe, entre autres, par une nette réduction de la congestion routière et par une bonification substantielle de l’offre en transport collectif, ce que le PSD de l’ARTM s’engage à mettre de l’avant dans les prochaines années. La fluidité a des impacts positifs : elle favorise le développement économique et social tout en consolidant le tissu urbain. C’est pourquoi j’en fais ma priorité », a de son côté déclaré Sylvie Parent, la mairesse de Longueuil.
La fréquentation des transports collectifs, notamment à Montréal, a très fortement chuté en raison de l’éclosion de la pandémie de COVID-19, notamment à la suite du confinement du printemps et le recours massif au télétravail. L’interdiction faite aux entreprises de faire revenir plus de 25% des employés dans les bureaux et le retour des hausses de nouveaux cas dans le contexte de la deuxième vague de contamination n’ont certainement pas contribué au regain d’intérêt pour l’autobus et le métro.
Avec la reprise des cours dans les écoles, la fréquentation des transports collectifs a repris, mais là encore, la fréquentation demeure largement sous les niveaux records atteints juste avant l’éclatement de la pandémie.
Avant cette pandémie, justement, la Société de transport de Montréal rapportait une hausse importante de la fréquentation de ses services, mais aussi des embouteillages monstres sur son réseau de métro, notamment à la station Berri-UQAM, site de transition entre les trois principales lignes du réseau souterrain.
Les personnes désirant contribuer à la consultation ont jusqu’au 14 décembre pour déposer un mémoire. Les séances d’audition se dérouleront du 13 au 26 janvier prochain. Le rapport découlant de la consultation doit être déposé en mars 2021.