Une étude récente conclut que les jeunes adultes seraient plus susceptibles de croire à de fausses informations sur le virus — contredisant des études précédentes qui disaient plutôt que c’étaient les gens plus âgés qui étaient plus vulnérables à la désinformation en général.
L’an dernier par exemple, une étude publiée dans la revue Science avait fait grand bruit avec ce chiffre: les gens de plus de 65 ans auraient été « sept fois plus » à risque de partager une fausse nouvelle que les 30-44 ans, pendant la campagne électorale américaine de 2016.
Mais la plupart des études menées ces dernières années ont porté sur la désinformation politique, et la pandémie offre l’opportunité aux chercheurs de comparer si la désinformation frappe les mêmes groupes et avec la même intensité. Une étude de l’Institut national de la santé publique du Québec parue en août s’est par exemple intéressée aux « croyances et perceptions » face à la pandémie.
Une équipe provenant de quatre universités américaines a donc mené une enquête plus tôt cette année auprès de 21 000 Américains: ceux-ci ont été confrontés à 11 fausses déclarations entourant le virus ou la pandémie. Des résultats, publiés le 23 septembre, il ressort que 18% des 18-24 ans croyaient à au moins une de ces fausses informations, contre 9% des plus de 65 ans. Quand on examine une par une les fausses informations, celles qui ont été le plus « acceptées » l’ont été en plus grand nombre par les plus jeunes: par exemple, 28% des 18-24 ans ont dit que la déclaration « le virus est venu à l’origine de gens qui mangeaient des chauve-souris » était exacte (elle ne l’est pas), contre 6% des plus de 65 ans. Chez les 18-24 ans, 21% ont décrété exacte l’affirmation « il existe un traitement contre le coronavirus qui est caché au public », de même que 20% des 25-44 ans, contre 6% des 65 ans et plus.
Les plus jeunes étaient également plus nombreux à croire que seules les personnes âgées sont à risque face à la COVID-19.
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