Les expressions faciales de statues vieilles de plusieurs siècles démontreraient que certaines émotions sont universelles.
Des chercheurs de la Californie qui en arrivent à cette conclusion ont sélectionné des sculptures originaires du Mexique et de l’Amérique centrale représentant différentes situations, par exemple un individu fait prisonnier ou un guerrier se préparant au combat. Ils ont ensuite demandé à 365 personnes de décrire l’émotion qui s’en dégageait, mais à partir du visage de la statue seulement.
Les participants ont correctement associé certaines expressions faciales à des émotions bien précises, sans connaître le contexte —par exemple, la douleur dans le visage d’un personnage torturé ou la joie dans celui de couples enlacés. En tout, cinq expressions illustrées par les artistes anciens ont été identifiées par les participants: la douleur, l’effort, la colère, la joie et la tristesse.
Selon les chercheurs, ces résultats pourraient indiquer que certaines expressions faciales seraient « universelles », et pas seulement transmises par une culture. La psychologue Jessica Tracy, interrogée par Science News, va plus loin, parlant d’expressions faciales ancrées dans nos gènes. D’autres experts sont toutefois plus prudents. Les artistes de ces sociétés, vieilles de 600 à 3500 ans, pourraient avoir utilisé des éléments de communication non verbale qui échappent aux Occidentaux modernes que nous sommes. De plus, on connaît, aujourd’hui encore, au moins un groupe, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui perçoit de la colère dans une expression faciale que les Occidentaux voient comme de la peur.