Prédire la trajectoire des ouragans n’est jamais une mince tâche. Des chercheurs américains proposent d’aller chercher l’aide des… tortues.
En 2011, l’ouragan Irène , après avoir frôlé la Floride, n’a pas suivi la trajectoire prévue par les experts et a ainsi frappé des villes, tout au long de la côte Atlantique, qui n’y étaient pas préparées —avant de terminer sa trajectoire, avec le statut de « tempête tropicale », au Vermont.
Or, selon le New Scientist, prédire le comportement des ouragans dans l’Atlantique, entre la Caroline du Nord et New York, est en effet complexe, car l’eau y est chaude en surface et froide en profondeur. Lors d’un ouragan, les deux couches se mélangent et l’eau en surface refroidit, ce qui diminue la force des vents et modifie la trajectoire de la tempête.
Mais comment évaluer la température de l’océan pendant un ouragan? C’est ici que les tortues entrent en jeu. Les chercheurs avaient installé des senseurs sur le dos de 26 tortues, lors de l’été 2011, afin de mieux connaître leurs déplacements et de mesurer en même temps la température de l’eau. Pendant l’ouragan, en août, 18 de ces tortues se sont rendues à moins de 80 km de l’oeil d’Irène et ont transmis leurs informations par satellite. Selon les scientifiques, des renseignements de ce type, récoltés lors de futures tempêtes, pourraient améliorer la précision des modèles météorologiques en place.