Au moment où le déconfinement se poursuit, et que davantage d’employés retournent au travail, après avoir passé plusieurs mois en télétravail, ou en attente de leur ré-embauche, les entreprises canadiennes ont toujours un grand besoin d’équipements de protection individuelle (EPI), ce qui entraîne une importante pression sur les fournisseurs, indique une nouvelle note d’information de Statistique Canada.
Selon l’agence fédérale, plus des deux tiers (69%) des compagnies d’ici ont encore besoin de masques, de visières, de gants, de panneaux de plexiglas, ou encore de gel désinfectant et d’autres produits nettoyants pour assurer la sécurité des employés, ainsi que celle des consommateurs, le cas échéant. « Il s’agit d’une diminution de plus de 10 points de pourcentage par rapport à mai, alors que 80,5% des entreprises avaient besoin ou prévoyaient avoir besoin d’EPI, précise Statistique Canada.
Du côté des secteurs économiques des services d’hébergement et de restauration, ce sont quatre entreprises sur cinq qui ont besoin d’équipement de protection; rien de très surprenant, en raison des contacts fréquents avec la clientèle. Idem pour les compagnies oeuvrant dans les soins de santé, l’assistance sociale privée, le commerce de détail et la construction.
La situation est similaire pour seulement la moitié des entreprises des secteurs de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, ainsi que du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, précise l’agence fédérale. Du côté du secteur de la construction, justement, la reprise des chantiers a propulsé la demande des équipements de protection, des gouvernements, dont celui du Québec, voulant relancer une partie de l’activité économique en donnant le feu vert aux grands travaux de construction. De fait, les investissements dans la construction de bâtiments ont bondi de 60,1% au moins de mai.
Parmi les différents types d’équipements de protection dénombrés – Statistique Canada en compte 12 –, les entreprises sondées ont généralement indiqué avoir besoin de quatre à six produits différents. Généralement, les produits les plus demandés étaient le désinfectant pour les mains, le désinfectant général, les lingettes désinfectantes et les masques chirurgicaux ou en tissu.
Pénuries en vue
Parmi les entreprises ayant besoin d’EPI, un peu moins du tiers (32,4%) s’attendent à en manquer au cours des trois prochains mois. De plus, une entreprise sur cinq (22%) dit ne pas savoir si une pénurie éclatera, ou non. « Par comparaison, en mai, les deux tiers des entreprises (65,8 %) ont dit ne pas avoir eu des difficultés ou ne pas s’attendre à avoir des difficultés à se procurer de l’EPI », souligne Statistique Canada dans sa note d’information.
Cela pourrait laisser entendre que des ruptures de stocks d’équipements de protection sont à prévoir, avance l’agence fédérale. En général, ces inquiétudes concernent les lingettes désinfectantes, les respirateurs, les blouses jetables et les gants.
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