La concentration de méthane dans l’atmosphère serait en augmentation. Bien qu’il soit encore difficile de séparer la part humaine de la part « naturelle » de ce gaz dans l’atmosphère, les observateurs constatent que le méthane avait atteint, en 2019, un niveau record de 1875 parties par milliard, plus de deux fois et demi ses niveaux d’avant l’ère industrielle.
Un groupe de chercheurs du Global Carbon Project, d’habitude plus occupé à mesurer l’évolution du carbone, vient de publier les résultats d’une analyse de quatre années de données sur les sources de méthane dans le sol, les océans, l’agriculture et les carburants fossiles. Les résultats sont parus dans les revues Earth System Science Data et Environmental Research Letters.
Dans un résumé qu’ils en font pour le magazine de vulgarisation Scientific American, les auteurs s’inquiètent que cette tendance puisse contribuer au réchauffement climatique. Déjà, plus de la moitié des émissions mondiales de méthane proviennent des activités humaines. Et leur estimation pour 2017 est que ce total était supérieur de 9% à ce qu’il était au début des années 2000, ou 50 millions de tonnes de plus. C’est « l’équivalent de 350 millions de voitures de plus sur les routes à travers le monde », écrivent-ils.
Ils ont notamment remarqué une augmentation du méthane provenant des ruminants et des sites d’enfouissements de déchets.
Le méthane est le deuxième plus important gaz à effet de serre. Moins abondant que le CO2, il absorbe toutefois mieux les radiations. À quantité égale, il contribue ainsi davantage au réchauffement climatique. Les scientifiques rappellent donc certaines stratégies pouvant contribuer à réduire les émissions de méthane: diminuer la consommation de viande rouge, modifier certaines pratiques agricoles et privilégier les énergies renouvelables.
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