Au milieu des images de la tragédie de Beyrouth, le nuage formé par l’explosion, en forme de champignon, a intrigué plusieurs observateurs: il était difficile sur le coup de ne pas penser à un accident nucléaire. Comment expliquer cette similitude?
This is the craaziest video from the #BeirutExplosion I’ve seen yet.
HD camera on tripod very close to the explosion.
The way you see all the windows shatter…#Lebanon pic.twitter.com/tD4LHxgjyZ
— BasedPoland (@BasedPoland) August 7, 2020
C’est avant tout un phénomène de physique: les nuages en champignon se forment si une explosion génère beaucoup d’énergie. C’est, littéralement, une « bulle » de débris, de fumée et de vapeur d’eau, très chaude, qui se forme alors dans l’air. Celle-ci s’élève rapidement pour former une colonne —la tige du champignon. Lorsqu’elle atteint une altitude où la densité de l’air est plus faible, elle est arrêtée dans sa course et elle se répand dans toutes les directions —pour former la tête du champignon.
Plusieurs explosions chimiques ont déjà provoqué l’apparition d’un champignon, rappelle le magazine Forbes. C’est notamment le cas d’un incident survenu en 2013 dans une usine d’engrais, et en 2019 lors de l’explosion d’une raffinerie.
Si l’oeil du profane y voyait des similitudes, l’expert voyait tout de suite dans les images de Beyrouth l’absence de signes caractéristiques d’une explosion nucléaire. Par exemple, l’énergie dégagée par ce type d’accident génère une lumière blanche ou jaune, alors que l’explosion de Beyrouth était plutôt dans les teintes de rouge et d’orange.