S’il est beaucoup question des « frelons géants », ou même des « murder hornets » dans les médias de langue anglaise, il n’existerait actuellement aucun frelon asiatique géant aux États-Unis ou au Canada, selon Doug Yanega, principal chercheur au Musée d’entomologie de l’Université de Californie à Riverside.
Comme le mentionne un article publié par le service de presse de l’université, M. Yanega est l’un des principaux experts américains en matière d’identification des insectes. Des apiculteurs canadiens l’ont consulté lorsqu’une colonie de ces frelons d’un peu moins de 5 centimètres de long – la plus grande espèce de frelon de la planète – a été découverte dans la ville de Nanaimo, sur l’île de Vancouver, en septembre dernier.
Il s’agissait de la première fois où cet insecte était aperçu en Amérique du Nord, et les autorités ont détruit le nid pour empêcher que l’espèce ne s’établisse sur le continent. Au dire de M. Yanega, « l’espèce n’a pas été aperçue en 2020; cela voudrait dire que la tentative d’élimination a été couronnée de succès ».
Un résident du côté américain de la frontière, à environ 75 kilomètres de Nanaimo, plus précisément du côté de Blaine, dans l’État de Washington, a fait état de deux frelons géants supplémentaires en décembre. Le département d’Agriculture de l’État a recueilli l’un des deux frelons, qui était mort. L’autre aurait volé en direction d’une forêt avoisinante.
Ledit frelon ou son nid n’ont jamais été découverts, mais il est peu probable que l’insecte soit toujours vivant, soutient M. Yanega.
De récents tests génétiques ont confirmé que le frelon mort n’était pas génétiquement lié au nid découvert à Nanaimo.
« Le fait que le second frelon soit génétiquement différent augmente les chances qu’il pourrait y en avoir davantage », a poursuivi M. Yanega. « Cependant, en ce moment, les autorités demandent aux gens de garder les yeux ouverts, au cas où des reines auraient échappé à la destruction et auraient établi un nid à proximité. »
Le fait d’apercevoir un frelon asiatique géant est inquiétant, puisque cet insecte peut détruire des ruches d’abeilles, et leur venin est plus toxique, pour les humains, que celui d’une abeille ordinaire.
Le frelon aperçu en décembre a vraisemblablement fait son apparition en Amérique du Nord au même moment que ceux détruits à Nanaimo. Et donc, si de tels insectes sont encore vivants, ils se trouveraient dans la région de l’île de Vancouver, a encore indiqué M. Yanega.