La toute première analyse des données des malades du coronavirus aux États-Unis, a confirmé les craintes: bien que 17% des Américains aient 65 ans et plus, 31% des cas les plus sévères sont dans ce groupe d’âge.
Publiée mercredi dernier dans le bulletin hebdomadaire du Centre de contrôle des maladies (CDC), cette analyse portait sur 4226 cas confirmés de COVID-19 rapportés entre le 12 février et le 16 mars. On note au passage que le nombre de nouveaux cas a commencé à dépasser les 500 par jour le 14 mars, ce qui pourrait amener des données plus complètes dans le prochain bulletin. Et c’est sans oublier le fait que les différentes estimations disent que pour connaître le véritable nombre de cas aux États-Unis, il faudrait plutôt multiplier le nombre de cas confirmés par 2 ou 3, voire par 5 ou 6.
Certes, l’analyse du CDC signalait aussi que les jeunes n’étaient pas invulnérables au nouveau virus, ce dont les médias ont fait grand cas: environ une personne sur cinq parmi les 20-44 ans a été hospitalisée, dont 2 à 4% ont été envoyées aux soins intensifs. Mais la plus grande concentration de cas chez les personnes plus âgées suggère de plus en plus un lien, ou à tout le moins un risque plus élevé chez ceux souffrant au préalable de certaines maladies.
En plus de représenter 31% des cas les plus sévères, les Américains de 65 ans et plus ont représenté 45% des hospitalisations, 53% des admissions aux soins intensifs et 80% des décès. Aucune admission aux soins intensifs n’a été rapportée chez les moins de 20 ans.
En Corée du Sud, le pays qui a battu des records mondiaux de dépistage, les données de l’agence nationale de santé révèlent que le taux de décès chez les plus de 80 ans était de 10%, contre 5,3% chez les 70-80 ans. Aucun patient de moins de 30 ans n’est décédé.
En Italie, 22% de la population a plus de 65 ans, ce qui explique en partie le débordement que vivent actuellement les hôpitaux dans la région du Nord.
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