Le nouveau coronavirus serait entré en Italie le 1er janvier, soit sept longues semaines avant le premier cas officiellement détecté. Si cette analyse devait être confirmée, elle poserait beaucoup de questions sur la facilité avec laquelle ce virus a pu échapper aussi longtemps aux écrans radar.
Il s’agit d’une étude épidémiologique préliminaire, portant sur les 5830 premiers cas confirmés de COVID-19 en Italie, et qui vise précisément à retracer le parcours suivi par ce virus. Pour ce virus, c’est la première étude du genre hors d’Asie. Elle a été déposée le 20 mars sur le serveur de pré-publication ArXiv.
Au moment de la détection du premier cas italien, le 20 février, « l’épidémie s’était déjà répandue dans la plupart des municipalités du Sud de la Lombardie », concluent les chercheurs.
Il faut noter que c’est également le 1er janvier, par un article du South China Morning Post, que le monde a pris conscience qu’une épidémie était en train de gagner du terrain dans la province chinoise de Hubei. Le 23 janvier, sa métropole, Wuhan, était littéralement mise en quarantaine, bientôt suivie de toute la région.