Des chercheurs ont annoncé cette semaine avoir identifié dans une météorite une protéine qui ne serait pas originaire de notre planète. Toutefois, même si leur annonce devait se confirmer, ça ne signifierait pas que cette protéine puisse être associée à de la vie extraterrestre — et il n’est pas sûr que leur annonce sera confirmée.
L’occasion d’un rappel: une protéine n’est pas de la vie. Des acides aminés non plus, même si on les définit souvent comme les « briques » servant à constituer la vie. Des acides aminés ont déjà été découverts dans des météorites et bien qu’il soit tentant de supposer qu’il pourrait s’agir de « fragments » d’une forme de vie extraterrestre qui auraient survécu à un long voyage, le fait est qu’on ignore encore trop de choses sur les étapes chimiques précédant la vie, pour sauter aux conclusions.
Ainsi en est-il de cette protéine, décrite dans un article déposé le 22 février sur le serveur de pré-publication ArXiv. Les trois auteurs auraient détecté sa présence dans les gaz émanant de la désintégration par laser d’un minuscule morceau d’une météorite découverte en Algérie en 1990: les gaz, lit-on, contenaient une combinaison d’acides aminés et d’autres atomes, formant une protéine.
Il en faudra toutefois plus pour convaincre les sceptiques. Les données ne prouvent pas que le « composé » était vraiment dans la météorite, objecte l’un d’eux dans le New Scientist. D’un autre côté, pour en être vraiment sûr, c’est à partir d’une météorite ramassée ailleurs que sur Terre qu’il faudrait travailler, ce qui place la barre un peu haut pour l’instant…
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