Génération branchée, tranche d’âge friande de mobilité… les jeunes Québécois sont accros à leurs appareils électroniques, révèle sans surprise la plus récente note d’information du CEFRIO, publiée plus tôt cette semaine. Ainsi, la quasi-totalité des jeunes utilise au moins un appareil électronique par semaine. Mais cet intérêt a un revers: un jeu de 6 à 17 ans sur quatre dépasserait les deux heures de temps d’écran quotidiennes recommandées par les experts.
De la tablette, utilisée par 66% des jeunes, selon les parents qui ont répondu au questionnaire, en passant l’ordinateur ou le portatif (64%), sans oublier le téléphone intelligent (60%) ou la console de jeux vidéo (58%), les jeunes ont accès à quantité d’options de divertissement ou de navigation sur divers services en ligne..
Il semble toutefois exister certaines différences marquées en fonction des tranches d’âge chez les jeunes Québécois: ainsi, à peine un peu moins de la moitié (49%) des 6 à 12 ans utilisent un téléphone intelligent, alors que cette proportion passe aux trois quarts chez les 13 à 17 ans. Les différences sont aussi marquées entre les gars et les filles lorsque vient le temps de jouer à des jeux sur console (75% contre 41%), d’utiliser plus d’un appareil électronique (79% contre 63%), et de l’utilisation de trois appareils et plus à la maison (47% contre 32%).
Tout cet intérêt pour les appareils se transpose en termes de durée d’utilisation: ainsi, 70% des jeunes de 6 à 17 ans passent 10 heures ou moins sur internet chaque semaine. Toutefois, 39% des 13 à 17 ans y passent plutôt plus de 11 heures. Encore une fois, les garçons sont différents des filles, puisque 19% des premiers et seulement 13% des secondes naviguent plus de 15 heures par semaine, en moyenne.
YouTube trône par ailleurs au sommet des activités prisées par ces jeunes internautes, 86% des parents mentionnant que leur(s) enfant(s) y écoute(nt) des vidéos.
Qui dit engouement dit parfois inquiétude des parents. De fait, 86% des parents québécois d’enfants de 6 à 17 ans ont instauré, à la maison, des règles pour encadrer le temps que leurs jeunes passent sur internet, ainsi qu’en ce qui concerne le choix des sites visités, révèle la note d’information du CEFRIO.
De plus, le phénomène est encore plus répandu chez les parents d’enfants plus jeunes. Pour les 6 à 12 ans, des règles liées à internet s’appliquent dans 94% des ménages.
Plus de la moitié des parents de jeunes (56%) croient par ailleurs qu’il est assez, ou encore fort probable que leurs enfants soient victimes d’intimidation sur le web.
Autre signe de l’inquiétude des parents quant au comportement numérique de leur progéniture, 38% de ceux-ci (34% pour les parents de filles, et 41% pour les parents de garçons) ont recours à un logiciel de contrôle parental.