Les particules ultrafines se retrouvant dans l’atmosphère ne sont pas réglementées, affirme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon une nouvelle étude d’une équipe internationale de chercheurs, les moteurs à essence seraient l’une des principales sources de ces particules qui représentent un important problème de santé publique dans plusieurs zones urbaines.
Renyi Zhang, professeur en sciences de l’atmosphère à l’Université A&M, au Texas, ainsi que des collègues de l’Université du Texas à Austi, de l’Université de Californie à San Diego, du California Institute of Technology, de l’Université John Hopkins et de plusieurs universités chinoises ont publié leurs travaux dans la plus récente édition de Proceedings of the National Academy of Sciences.
L’équipe de chercheurs a étudié les émissions des voitures dans des zones urbaines, et plus spécialement à Pékin, où l’on trouve certains des niveaux de pollution automobile les plus élevés au monde.
Les scientifiques ont découvert que les émissions des pots d’échappement jouent un rôle important dans la création de vastes volumes de particules ultrafines. Ces particules sont en partie responsables de la dégradation de la qualité de l’air et de la santé humaine, en plus d’être liées à des déformations chez les nouveaux-nés.
« Il s’agit d’un domaine de recherche qui attire de plus en plus l’attention », affirme M. Zhang. « Les particules ultrafines peuvent aisément se retrouver dans les poumons et atteindre des organes vitaux. Les impacts de ces particules sur la santé humaine peuvent être importants. Et pour l’instant, ces particules ne sont pas réglementées. Elles peuvent être présentes en grandes concentrations, mais vous pouvez encore voir que le ciel est bleu. »
Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement ne limite la concentration que pour les particules dites « PM 2,5 », soit les particules plus petites que 2,5 microns, en lien avec la santé humaine. Les particules ultrafines ont une masse négligeable et sont produites de façon plus efficace lorsque les concentrations des particules PM2,5 sont basses, selon l’étude.
« Nos mesures sont représentatives des environnements urbains typiques à travers la planète, puisque la flotte de voitures à essence utilisées en Chine est équivalente à celles en Europe et aux États-Unis, écrivent encore les chercheurs dans leurs travaux.
« Le problème des particules ultrafines est aussi important en Chine qu’en Amérique. La réduction des particules PM2,5 pour améliorer la qualité de l’air pourrait exacerber la pollution provoquée par les particules ultrafines », mentionne M. Zhang.
S’il est encore nécessaire d’effectuer des travaux de recherche pour établir des méthodes efficaces pour réduire la production de ces particules nocives, M. Zhang juge que les conducteurs de voitures électriques ont certainement leur rôle à jouer. Mais cela ne pourrait se produire que dans plusieurs années, alors que ce type de véhicules représente encore moins de 1% du plus d’un milliard de véhicules circulant actuellement sur les routes.
Toujours selon M. Zhang, l’étude démontre pour la première fois « que les émissions provenant des voitures sont une source importante de particules ultrafines. Nos travaux indiquent que les composés organiques aromatiques des émissions des moteurs forment ces particules ultrafines. Elles peuvent se former dans n’importe quelle ville, à partir des échappements de voitures. Les résidents qui vivent près des autoroutes sont particulièrement vulnérables ».
« Le fait de produire près d’un million de nanoparticules par centimètre cube d’air est quelque chose d’inquiétant », affirme M. Zhang.
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