La tension était palpable à la Société des arts technologiques (SAT), mardi soir, et pour cause: la salle sise sur le boulevard Saint-Laurent accueillait l’édition 2020 de DemoNight, un événement organisé par l’incubateur de studios de jeux vidéo Game Play Space, où les développeurs pouvaient présenter leurs plus récentes créations.
Moments de tension, en effet, car le concept de Demo Night est simple: les créateurs présentent leurs jeux, soit, mais ne peuvent ni faire jouer des séquences préprogrammées, ni une simple bande-annonce. Il faut plutôt que les développeurs jouent véritablement aux jeux dévoilés, alors qu’ils ne disposent que de cinq minutes pour expliquer leur projet.
Fort heureusement, les choses se sont relativement bien déroulées, à l’exception de quelques légers retards. Un avantage pour les nombreux confrères, qui remplissaient complètement la SAT, mais aussi pour les journalistes spécialisés et les curieux présents sur place.
Premier titre présenté, Journey to the Savage Planet évoque à la fois No Man’s Sky, mais aussi Metroid. Les gens de chez Typhoon Studios ont d’ailleurs profité d’un passe-droit: leur jeu n’était plus en développement, ayant été lancé quelques heures plus tôt seulement. Avec des couleurs vibrantes, des environnements particulièrement diversifiés et un appel clair à l’aventure et à l’exploration, le titre incite à se perdre entre les créatures extraterrestres et les paysages escarpés.
Lucifer Within Us, de Kitfox Games, permet d’entrer dans la peau d’un « exorciste numérique ». À l’aide de pouvoirs permettant de remonter dans le temps et d’adopter le point de vue de divers protagonistes, il faudra résoudre des énigmes en déterminant si les divers témoins mentent, afin de faire éclater la vérité. Le point de vue isométrique évoque les classiques des jeux de rôle que sont Baldur’s Gate, Neverwinter Night et autres titres intemporels. Les cinq minutes de présentation sont évidemment trop courtes pour se faire une idée complète du jeu, mais il y a fort à parier que les amateurs de déduction seront rapidement séduits par la prémisse. D’autant plus qu’il y probablement quelque chose de plus sinistre à découvrir…
De son côté, Panzer Paladin a tout ce qu’il faut pour évoquer la belle époque de Megaman: à bord d’un robot, un pilote doit affronter des démons. Fort heureusement, le robot en question peut se munir de diverses armes contondantes… y compris un bâton de hockey! Il s’agit de développeurs québécois, après tout, et le jeu se déroule un peu partout dans le monde, y compris au Canada pour son premier niveau. Avec de magnifiques graphiques en 8-bit et une musique qui rappelle les classiques du genre, Panzer Paladin a de fortes chances de convaincre les amateurs d’action et de plateformes.
Dual Universe, enfin, en développement chez Novaquark depuis un certain temps déjà, se rapproche peu à peu d’une première version bêta. L’objectif est particulièrement ambitieux: au moins un système solaire, comportant plusieurs planètes, où des millions de joueurs pourront exploiter des ressources, construire, explorer et bien sûr lutter, que ce soit au sol, dans les airs ou dans l’espace. Rappelant clairement Space Engineers, le nouveau titre semble disposer d’un avantage majeur sur son opposant: pour l’instant, Dual Universe semble stable et fluide. Il faudra voir si le produit final tiendra le coup, mais le jeu est certainement prometteur.